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Jeunesse(s)

Le 1er janvier 2018, Emmanuel Macron a adressé ses vœux à la jeunesse.
« J’ai besoin de votre engagement à toutes et à tous » … « Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour la France » … « Vous appartenez à une grande Nation »
Ah oui, la jeunesse !
Et cette grande nation que fait-elle pour la jeunesse, pour ses jeunesses ?

Dans l’École de la République
Derrière les portes et les fenêtres
On lui répète : « Liberté, Égalité, Fraternité »
Sans la laisser les exercer.

On lui dit de travailler pour réussir
Mais très vite, elle perçoit les inégalités
Qui mèneront certains aux parcours élitistes
Et d’autres aux métiers sans avenir.

On l’incite à être toujours performante
À évincer les plus faibles
La solidarité est superflue
Un peu de charité suffit.

On méprise son expression
Mais sur les blogs, sur les Smartphones…
Pour elle, pour nous
Elle écrit l’avenir.

On la jette dans la vie active
Sans qualification, les emplois précaires !
Si elle est seule, c’est la galère
Elle devient vite « sans domicile fixe ».

On la trouve égoïste
D’un sourire dans le bus, elle laisse sa place
Au milieu de notre indifférence
Elle nous donne une leçon d’humanité.

On la qualifie de bavarde
Son rire, ses mots lancés à la volée
Emplissent les espaces trop silencieux
Et elle illumine nos routines.

On la croit sans projets
Mais dans les gares aux destinations lointaines
Ou par la fenêtre de la rame du RER
Elle rêve de voyages sans frontières.

On la craint dans les espaces publics
Surtout si une capuche cache son regard
Elle doit sans cesse prouver son honnêteté
Et sortir sa carte d’identité.

On détourne notre regard
Quand blottie sous une couverture
Sur les trottoirs, sur les quais d’un métro
Elle espère une main généreuse.

On la rejette sans la connaître
À la frontière tant espérée
À travers les fils barbelés dressés
La main tendue pour trouver la paix.

On récite la devise républicaine
Mais notre individualisme détourne la Liberté.
Notre repli sur soi déforme l’Égalité
Et nos peurs étouffent la Fraternité

Et toi jeunesse
Chaque matin quand le monde s’éveille
Avec son plein de promesses
Tu poursuis ton chemin.

Mobilisations alternatives,
Initiatives écologiques,
Engagements humanistes,
Tu sais te rassembler et noircir les places.

Jeunesse, on a été
Jeunesse, on a oublié
On ne regarde plus les étoiles
On n’écoute plus les matins chanter.
On ne sent plus les parfums de la Terre.

Ne fais pas comme nous, n’oublie pas ta jeunesse
Conjugue-la partout, à tous les temps et à toutes les personnes.

2 Comments

  1. HAKIRI Nathalie

    Jeunesse(s)
    En réponse à Catherine
    phrases assassines
    Cri d’espoir
    ou de désespoir
    discours en interrogation???
    éducation en question???
    mais tellement de tendresse
    pour notre jeunesse
    elle est notre espoir
    mais elle demande à voir
    elle nous donne chaleur
    et au fond de son coeur
    elle s’interroge
    et ne déroge
    ni à la liberté,
    ni à l’égalité,
    ni à la fraternité!

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