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Loi Rilhac : totale défiance ! Camarades directrices / directeurs ! Vous voulez vraiment devenir nos chefs ?

Projet de loi Rilhac : Blanquer veut des chef.fes à tous les niveaux.

A Lire ci-dessous, notre Lettre ouverte à nos futures chef.fes ?

C’est sa troisième tentative depuis son arrivée rue de Grenelle : nommer un.e supérieur.e hiérarchique dans les écoles primaires. Avec sa loi « École de la confiance » soumise au Sénat au printemps 2019, puis après le suicide de notre collègue Christine Renon, l’idée était encore avancée. Le projet de loi Rilhac qui sera présenté à l’Assemblée le 22 juin et que le ministre soutient est une aubaine.

Quoi de plus urgent que de nommer un ou une cheffe à l’école ?

Blanquer veut une école aux ordres. Il détourne à son profit les légitimes revendications des collègues en charge de direction d’école. En ce qui nous concerne, jamais nous n’avons demandé un statut particulier. Nos demandes portent sur des moyens pour qu’ils /elles puissent assumer correctement ce travail. Nous ne connaissons que trop bien l’intérêt supérieur des décisions collégiales. Ce projet, tombé du ciel, ne répond en rien aux besoins des écoles.

Il instrumentalise nos engagements. Abasourdi.es par la fermeture des écoles, aucunement préparé.es à une pseudo « école à la maison », contraint.es d’organiser l’accueil des enfants sous la double injonction du protocole sanitaire et du discours ministériel répétant que « toutes les écoles sont ouvertes », Blanquer profite de l’Etat d’urgence sanitaire, social et économique pour nous imposer ses visions les plus réactionnaires et dépassées de l’école.

Nous devons l’empêcher. Bloquons Blanquer !

Le projet de loi Rilhac

Si le projet de loi ne crée pas un véritable statut de chef.fe d’établissement, il affirme (article 1) « que le directeur est décisionnaire lors des débats qu’il organise pour assurer le bon fonctionnement de l’école sur le plan pédagogique comme sur celui de la vie de l’école. » En conséquence, le conseil des maîtres devient consultatif. La future directrice ou directeur sera nommé par la Direction académique pour un temps donné (c’est un emploi fonctionnel) et sera « délégataire de l’autorité académique » (article 3). Il ou elle aura « un référent direction d’école au sein de chaque direction des services départementaux » de la DSDEN.

Les directeurs d’écoles « de plus de 8 classes ne seront plus chargés de classe » (article 2). Il est envisagé une revalorisation des primes : « 150 euros brut de 1 à 3 classes […] ; 22O€ de 4 à 9 classes […] ; 270€ pour les écoles comptant 10 à 13 classes, et 300€ pour 14 classes et plus ».

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