Sélectionner les étudiant-e-s… Pour faire payer les jeunes et leur famille !




![]() Hausse des frais d’inscription à l’Université La loi relative « à l’orientation et à la réussite des étudiants » (ORE) n’est pas qu’une réforme qui porte sur l’accès à l’université publique. Elle prépare d’autres mesures qui seront annoncées dans les prochains mois et les prochaines années. Parmi elles, la hausse des frais d’inscription demandés à l’université. Une hausse continue des frais d’inscription depuis 20 ans Depuis une vingtaine d’années, à l’université, les gouvernements ont augmenté les frais d’inscription des étudiant-e-s étranger-e-s inscrit-e-s dans certaines filières, ceux des étudiant-e-s inscrit-e-s en « formation continue » ou dans des « diplômes d’établissement ». Ces personnes payent régulièrement 5 000 € leur année d’études, parfois plus ! Malgré ces mesures, les frais annuels restent soumis à des tarifs nationaux fixés par l’État et sont aujourd’hui la plupart du temps compris entre 150 et 300 € l’année (les étudiant-e-s boursier-e-s sont dispensé-e-s du paiement de ces frais). Une privatisation rampante Pour autant, avec loi ORE, il est prévu de tout changer. Les échanges des plus proches conseiller-e-s d’Emmanuel Macron révélés par le site Wikileaks indiquent que la réforme de l’affectation post-bac a été prévue pour : Des objectifs clairs Pour Macron, ses conseiller-e-s et le gouvernement Philippe, il s’agit après l’adoption de la loi ORE de mettre en œuvre un programme clair en plusieurs étapes pour aboutir à la privatisation de l’enseignement supérieur. Une formation continue aux tarifs libéralisés Soutenir les filières universitaires qui dérogent aux tarifs nationaux notamment par le renforcement des activités de formation continue et l’autorisation donnée aux universités de prendre un nouveau statut juridique leur permettant de fixer elles-mêmes le montant des frais. La cerise sur le gâteau Enfin, il s’agira de faire payer toutes les personnes inscrites à l’université en commençant par exonérer dans un premier temps la minorité la plus défavorisée des étudiant-e-s. Dans un second temps, au cours du mandat présidentiel suivant, il sera possible faire accepter plus facilement une hausse générale des frais d’inscription et de l’endettement étudiant pratiquée aujourd’hui en Angleterre (12 000 € l’année de licence !). Contre ces projets, il est urgent de se mobiliser pour abroger la loi ORE et défendre un autre enseignement supérieur et une autre éducation. Pour continuer de démocratiser l’enseignement, SUD-Éducation revendique : |