8 mars : luttons toutes et tous pour l’égalité des droits !




![]() Journée de LA femme, journée des femmes… Non, malgré les raccourcis volontiers utilisés par les média et les nombreux stéréotypes véhiculés à cette occasion, le 8 mars ne peut se réduire à ces appellations. Il s’agit bien de la Journée internationale des droits des femmes. Son origine se doit aux luttes ouvrières et aux nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle. Aujourd’hui encore, partout dans le monde, y compris en France où de nombreux droits sont fragilisés et constamment remis en cause comme le prouve la manifestation anti IVG du 22 janvier dernier, le contexte politique, social et économique donne des signes inquiétants pour les droits des femmes. Les dernières lois mises en œuvre par le gouvernement (Rebsamen, Macron, El Khomri) détruisent le Code du travail et notre système de Protection sociale, renforçant les inégalités, la précarité et entraînent de nombreux reculs sociaux notamment pour les femmes.
Dans les différents corps de la fonction publique, malgré des textes ministériels censés garantir l’égalité de carrière et de rémunération, les femmes ont des salaires inférieurs d’environ 17% à ceux des hommes. C’est lié à plusieurs phénomènes : système des primes de fonctions, heures supplémentaires qui profitent plus aux hommes, ralentissement des carrières dû aux inégalités dans les promotions, plafond de verre qui joue sur l’accès aux fonctions à responsabilité des femmes (par exemple pour l’accès aux directions d’établissements et de services.) Dans les métiers les plus féminisées, ceux de la petite enfance notamment, à qualification égale les salaires sont plus bas. Par exemple, les professeur.es des écoles (enseignant.es des écoles primaires et maternelles), dont le corps compte 80% de femmes gagnent en moyenne 13% de moins que les enseignant.es des collèges et lycées dont le corps est plus paritaire. Des étudiantes ont dénoncé ces dernières semaines les réflexions et attitudes sexistes auxquelles elles devaient faire face dans leurs études. Ce sont aussi les femmes qui sont les plus touchées par la précarité (contrats aidés, contrat unique d’insertion, CDD,…) et par les temps partiels imposés. A l’AFPA, en 2015, l’écart salarial entre les femmes et les hommes était de 10,4%. Ce qui est pour le moins surprenant pour une association qui dispose d’une grille de salaire… et qui a signé un accord engageant la direction à supprimer tous les écarts de salaires entre les femmes et les hommes. Dans une perspective d’émancipation et de progrès social pour toutes et tous, la FERC CGT combat notamment les inégalités de sexes, les idées et comportements sexistes, les stéréotypes culturels qui tendent à justifier et perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes.
La FERC revendique aussi : une formation continue qualifiante pour toutes les catégories professionnelles, Parce que nous sommes aussi des acteur.trices de la construction d’une société émancipatrice et d’égalité des droits par l’ensemble de nos métiers, la FERC revendique que : L’égalité entre les femmes et les hommes soit développée dans l’ensemble des établissements scolaires et universitaires. Au lieu de reculer devant les forces réactionnaires, comme ce fut le cas pour les ABCD de l’égalité, le ministère doit promouvoir la lutte contre les stéréotypes de genre et mettre en œuvre une politique offensive pour favoriser l’égalité fille-garçon et permettre un accès réel des différentes filières sans distinction entre jeunes filles et jeunes garçons en faisant disparaitre l’aspect genré des métiers. A l’instar des mobilisations qui se font jour dans le monde entier pour revendiquer l’égalité des droits (Islande), le droit à l’avortement (Pologne), la condamnation du viol (Turquie), la CGT et la FERC appellent à participer à l’ensemble des actions qui auront lieu, y compris par la grève (un préavis est déposé) : Le mercredi 8 mars 2017 sur tout le territoire. |