Je relaie un article de Félicien Faury paru dans The Conversation France, “média généraliste en ligne qui fédère, sous la forme d’une association à but non lucratif, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones. Issu d’une étroite collaboration entre journalistes, universitaires et chercheurs, il propose d’éclairer le débat public grâce à des analyses indépendantes sur des sujets d’actualité.” FS
La faiblesse du niveau de diplôme est un des facteurs les plus prédictifs du vote pour le Rassemblement national (RN), et avant lui le Front national (FN). Derrière ce constat statistique, ce que la sociologie de terrain retrouve, ce sont des trajectoires scolaires souvent heurtées, relativement courtes, vécues difficilement. C’est ainsi un certain rapport à l’école, distant voire défiant, qui apparaît comme l’un des facteurs communs à une partie importante de l’électorat lepéniste.
Il ne s’agit pas de suggérer qu’il y aurait un lien direct et nécessaire entre un « manque de culture » et les penchants xénophobes nourrissant le vote RN – après tout, il y a toujours eu des manières très cultivées d’être d’extrême droite, et l’idéologie raciste s’est toujours reposée sur des constructions intellectuelles et savantes.
La faiblesse du diplôme a en revanche des conséquences socioprofessionnelles importantes, du fait de la fragilité sur le marché du travail qu’elle engendre. Dans une société où la possession de capitaux scolaires est devenue si importante, en être dépourvu produit une incertitude et un pessimisme structurant les préférences électorales pour le RN.
Cette situation génère aussi une relation spécifique à l’ordre scolaire, y compris pour les électeurs étant parvenus à une certaine stabilité sociale. C’est sur cette relation à l’école et ses conséquences sociales et politiques que j’aimerais m’attarder ici.
Lire la suite ici sur le site de The conversation : https://theconversation.com/la-defiance-envers-lecole-facteur-cle-du-vote-rn-231458
[La photo n’est pas issue de la rédaction de The conversation mais est extraite de Wikipédia, article fascisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme / “Un groupe de Piccole Italiane, organisation fasciste pour la jeunesse féminine”.]