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Hommage à Jean Zay, grand ministre de l’Éducation Nationale par Robert Duguet

Jean Zay, ministre de l’Éducation Nationale du Front Populaire, est en général connu pour ses positions sur la laïcité, protégeant les enfants de tout prosélytisme religieux ou politique. On connait moins son ouverture aux nouvelles pédagogies, son œuvre parascolaire et culturel. Un ministre de gauche qui eut la confiance de ses enseignants… C’est rare dans la période actuelle !

4 octobre 1940 : Jean Zay est condamné à la prison à perpétuité et sera assassiné par la milice le 24 juin 1944.

 Né en 1904 à Orléans dans une famille juive alsacienne du côté de son père Léon, sa mère était de souche protestante, une double lignée qui sait ce qu’est la persécution. La famille opte pour la nationalité française après 1870 et refuse les bottes de Bismarck. Léon Zay est un journaliste, en 1898 dans la région d’Orléans la presse officielle est entièrement aux mains des antidreyfusards. Il crée un journal qui militera pour la réhabilitation du capitaine Dreyfus. Son fils Jean s’engage, comme beaucoup de républicains radicalisés, au parti radical en 1920, en maçonnerie en 1921 et à la Libre Pensée en 1922. En 1932, il sera candidat aux élections législatives et essuie de la part de la droite orléanaise et catholique une campagne antisémite. Il appartient, comme Pierre Cot le futur ministre de l’air du Front Populaire, dont il sera l’ami, ou le célèbre Jean Moulin, à cette génération de jeunes cadres formant l’aile gauche du radicalisme et qui pousseront à l’accord avec les partis ouvriers après 1934 en faveur du Front Populaire.

 Je me permets d’ajouter un point qui a par ailleurs été souligné dans le livre que Pierre Péan a consacré à Jean Moulin (Vie et Mort de Jean Moulin) ; pour les hommes de cette génération et de cette sensibilité politique, les regards se tournaient vers l’Est et l’expérience de la première république soviétique, en 1930 même les cadres politiques ou les intellectuels les plus avisés savaient peu de choses du stalinisme, et en 1934 la question pressante qui se posait était de répondre à la question suivante : comment s’opposer efficacement à ceux qui voulaient abattre « la gueuse » et comment donner des réponses politiques.

Lire la suite sur le blog Mediapart de Robert Duguet, militant anticapitaliste et retraité de l’Éducation Nationale : https://blogs.mediapart.fr/robert-duguet/blog/041023/hommage-jean-zay-grand-ministre-de-l-education-nationale?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5

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