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Enseignants en lutte au Togo et en Iran (Amnesty international)

  • Informations reçues via la lettre de la Commission Syndicats d’Amnesty international (novembre 2024). Pour s’abonner à la lettre, écrire à comsyndicats@amnesty.fr

Togo. Refus de reconnaissance du Syndicat des enseignant·es du Togo et licenciement de grévistes
Depuis mai 2022, 119 enseignant·es grévistes ont été arbitrairement révoqué·es ou licencié·es à la suite de la création du Syndicat des enseignants du Togo (SET). Le SET a été créé en 2021 en respect des législations locales et internationales, mais le gouvernement togolais a arbitrairement refusé son enregistrement et donc sa
reconnaissance.
En mars 2022, le SET dépose un préavis de grève qui sera majoritairement suivi dans le secteur dans de nombreuses régions du pays. A la suite de cette grève, le ministère de la Fonction Publique exclut alors 137 enseignant·es grévistes. Le ministère joue l’escalade répressive et 3 responsables du SET et le prestataire informatique du syndicat seront arrêtés à Lomé et mis en garde à vue en avril. Le 2 novembre 2023, le Comité de la liberté syndicale
(CLS) de l’Organisation internationale du travail (OIT) a émis de sérieuses réserves sur plusieurs aspects de l’action de l’État du Togo (cf. § 685, 694 et 697) et a demandé à ce dernier un certain nombre d’informations complémentaires (§ 698). Le 10 juillet 2024, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a
condamné l’État du Togo pour violation du droit au travail des requérants.
Dans leur quasi-totalité, les enseignant·es révoqué·es ou licencié·es ne sont pas parvenu·es à se réinsérer dans le monde de l’emploi, et leurs foyers se trouvent ainsi plongés dans une grande précarité. Le SET réclame encore à ce jour la réintégration des 119 licencié·es et appelle à la solidarité internationale.

Source : Rapport OIT No. 404, Octobre 2023https://normlex.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB:50002:0::NO::P50002_COMPLAINT_TEXT_ID:4364412

Iran. Confirmation de la condamnation du porte-parole du syndicat des enseignants Mohammad Habibi
Un tribunal révolutionnaire iranien a confirmé la condamnation de Mohammad Habibi, porte-parole de l’Union des enseignants de Téhéran, qui avait été condamné à 6 mois et 1 jour de prison par le tribunal de Shahriar. Ramin Safarnia, l’avocat de l’activiste ouvrier, a annoncé la confirmation du verdict sur X, déclarant : « Cette condamnation est liée à la protestation de M. Habibi contre les empoisonnements massifs dans les écoles en 2022 ». Entre fin de 2022 et début 2023, 13 000 élèves ont souffert de symptômes tels que nausées, évanouissements, maux de tête, toux, difficultés respiratoires et palpitations cardiaques, et beaucoup ont eu besoin d’un traitement hospitalier.
Des centaines d’écoles de filles ont été ciblées dans ce qu’Amnesty International a décrit comme « une campagne qui semble être hautement coordonnée et organisée ».
Habibi, avec d’autres militants syndicaux, a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises pour ses activités syndicales et pour avoir défendu les droits des enseignants et des étudiants.

Source : LabourStart / Iranwire du 15/10/24https://iranwire.com/en/news/135014-iran-upholds-conviction-of-teachers-union-spokesperson-mohammad-habibi/

J’ai extrait de la lettre les informations du secteur éducation. La lettre traite de nombreuses répressions du mouvement syndical : Argentine, Australie, Royaume-Unis, Inde, Indonésie, Martinique, etc. Page de la commission syndicat : https://www.amnesty.fr/militants-commission-syndicats

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