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Un collectif de mères attaque l’État pour des refus d’inscription à l’école

Via Mediapart

En dépit de la loi, des mairies refusent d’inscrire à l’école des enfants vivant en bidonvilles, squats ou hôtels sociaux. Des familles ont donc décidé de mener des actions en justice contre des mairies de Seine-Saint-Denis, le rectorat et la préfecture. Mercredi, un collectif de mères a organisé la « classe des refusés d’école » devant le tribunal administratif de Montreuil.

Par Faïza Zerouala

llesElles ont décidé de marquer les esprits et de sortir de la discrétion à laquelle elles s’astreignent d’ordinaire. Des mères de Seine-Saint-Denis, dans des situations d’extrême précarité, ont organisé ce mercredi « la classe des refusés d’école » devant le tribunal administratif de Montreuil, avec un tableau, des tables, des chaises et des cartables.

Toutes ont fait face à un refus d’inscription de leurs enfants, qui vivent avec elles en bidonvilles, dans des squats ou des hôtels sociaux. Et six familles, dont les enfants ont d’abord été refusés à l’école, ont déposé un recours indemnitaire pour obtenir une réparation financière au regard du préjudice subi.

Les histoires se ressemblent. Ces mères ont toutes essayé d’inscrire leurs enfants à l’école et se sont vu demander des documents normalement dispensables pour la procédure.

C’est le cas d’Alexandra qui a expérimenté le refus d’inscription de son fils de 9 ans. À 30 ans, cette Moldave vit à Épinay-sur-Seine depuis dix mois. Très vite, elle s’est débrouillée pour trouver un travail dans un restaurant à l’autre bout du département. Seulement, son temps de trajet et de travail fait qu’Alexandra est absente sur une large amplitude horaire : elle commence à 4 heures du matin et finit à 16 h 30.

Son fils devait rester de longues heures seul, à jouer à la console et en essayant de s’occuper tant bien que mal dans leur studio de 14 m2. Pourtant, la mère de famille avait souhaité inscrire très vite son petit à l’école pour lui éviter l’ennui, le savoir en sécurité et surtout qu’il puisse continuer d’apprendre.

Car il a toujours été scolarisé dans leur pays d’origine, en Moldavie, où Alexandra a décroché son bac et suivi une année d’université en droit. Elle aimerait que son fils en fasse autant, voire plus. « Je suis venue en France pour lui assurer un avenir. »

Mais sa mairie de résidence a compliqué les choses.

[…] La suite à lire sur le site de Mediapart.

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