L’éducation invisible : comment le monde social éduque les individus (radio france)
Comment la société dans laquelle nous vivons (ses institutions, nos interactions) nous façonne et nous éduque depuis les premiers jours de nos vies ? Comment apprenons-nous ce que l’on attend, ou non, de nous ?
Avec
- Wilfried Lignier Sociologue, chargé de recherches au CNRS
Cet épisode d’Etre et savoir est entièrement consacré au livre du sociologue Wilfried Lignier, La société est en nous – comment le monde social engendre des individus, un ouvrage qui traite fondamentalement d’éducation et pose la question suivante : “Comment sommes-nous devenu ce que nous sommes, cet individu précis parmi d’autres ? Comment, pour le meilleur et pour le pire, avons-nous hérité de cette personnalité particulière, avec ses habitudes reconnaissables, ses façons d’agir typiques, ses manières singulières de ressentir et de penser ?”
Ce nous est un je. Car pour le dire autrement : comment sommes-nous façonnés en tant que personne dans notre intériorité même par des interactions et des expériences situées socialement, et ce depuis notre venue au monde ?
Comment remettre l’écriture à la page ? (radio france)
Une question de temps, de méthode, mais aussi de sens donné à cette pratique
Avec
- Françoise Cahen Professeure de lettres à Alfortville
- Delphine Saubaber Romancière et journaliste
- Valérie Beaudouin Directrice d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), professeure invitée à Télécom Paris et membre de l’Oulipo
- Murielle Gerin Enseignante-chercheuse en sciences de l’éducation à l’Université de Bretagne occidentale, Inspé de Bretagne, au sein du laboratoire CRÉAD
Une grande tribune signée par des personnalités très diverses demandait il y a peu à l’Éducation nationale de donner plus de place à l’écriture, et le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, déclarait “croire aux forces de l’écrit”.
Parler d’écriture, n’est-ce pas toujours parler de temps ? Le temps d’apprendre à mettre des mots sur le papier, de les mettre en ordre, de se relire. Le temps de guider et de corriger les productions réalisées en classe ou à la maison. Mais qu’impliquent précisément ces temps ? La question sera abordée avec des professeures, et plus précisément celle des emplois du temps : donnent-ils suffisamment de place aux activités chronophages de l’écriture faites d’essais, de brouillons et d’erreurs ? Mais il sera également question du temps accéléré du numérique, qui fait écrire vite, autrement et permet (promet peut-être) d’écrire à notre place de manière instantanée avec ChatGPT : va-t-il transformer notre rapport à l’écriture ? […]
En train de lire (radio france)
Et si l’on était toujours trois, voire quatre, lorsqu’on lit ? Dans un essai saisissant, le philosophe Peter Szendy explore ce que lire veut dire. L’écrivain Bertrand Leclair prendra notre train en marche, la « Recherche » de Proust en poche…
Avec
- Peter Szendy Professeur en littérature comparée et en humanité à l’Université de Brown aux Etats-Unis, conseiller auprès de la Philharmonie de Paris
- Bertrand Leclair Écrivain
Il faut sans doute ne pas aimer lire pour avoir eu l’étrange idée d’indiquer en haut des articles des journaux numériques le temps de lecture estimé. Car oui, lire est affaire de vitesse ou de lenteur d’ailleurs, de temps plus précisément, d’avance et de retard. On lit comme on prend un train en marche, et l’on y circule dans le couloir central, et souvent même à contresens de la marche, les yeux fermés ou rivés à la fenêtre autant qu’à la page et ses marges. Aussi ancienne soit-elle l’expérience de la lecture a évolué à mesure que les médias, au sens le plus large, se sont transformés. […]
Pauvreté en France : Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire, dénonce un “décalage avec le gouvernement” (france info)
Le 19/20 info reçoit Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire. La pauvreté en France touche près de 15 % de la population, d’après l’INSEE. Mais comment agir ?
Un nouveau plan pauvreté a été présenté par le gouvernement, lundi 18 septembre. Invitée par le gouvernement pour discuter des contours autour de la pauvreté, Henriette Steinberg avoue “qu’elle n’attendait pas grand-chose de la réunion”.
“En sortant de la réunion, je n’ai pas été franchement éclairée par des informations qui nous permettraient de penser que la question de la pauvreté, qui pour le Secours populaire progresse. Je ne suis pas sortie en ayant l’impression que l’on vivait sur la même planète. C’est toujours un peu déconcertant (…), je ne suis pas convaincue qu’ils aient avancé”, précise la secrétaire générale du Secours populaire.