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La si dérangeante réalité des handicapéEs…

Depuis 2 semaines, le Twitter de l’éduc que je suis semble fortement secoué par une campagne menée par le CUSE, dont je fais partie, ses alliéEs et les personnes handicapées, qui militent pour la scolarisation de touTEs les élèves – notamment handicapéEs – dans l’école publique.

Le CUSE (Collectif une seule école), le CLHEE (collectif luttes et handicap pour l’égalité et l’émancipation) et handi-social ont dénoncé les appels validistes pour une grève et une manifestation nationales pour dire « non à une inclusion systématique et forcée » et les demandes de plusieurs autres organisations syndicales à ouvrir des places en IME, alors que ce sont des lieux dénoncés par l’ONU comme des lieux de ségrégation et de maltraitance régulière des enfants handicapéEs, qui n’y suivent quasiment aucun enseignement et restent donc en marge de l’école.

Suite à cette campagne offensive et totalement légitime de la part du CUSE (mais je suis partie prenante…. et je l’assume!), les réactions ont été très diverses et montrent que le chemin est encore long, malgré les revendications portées par les personnes handicapéEs depuis de nombreuses années, et que ce sera un chemin ardu.

Les propos qui sont tenus, des plus sincères aux plus outranciers, donnent la nausée et mettent en rage. Mais il est nécessaire de continuer à les déconstruire et à les combattre, systématiquement et sans relâche.

Commençons par les points d’accord et reprécisons-les un peu…

– « l’école manque de moyens pour accueillir les handicapéEs dignement ».

Oui, le manque de moyens est indéniable et mis en avant par tout le monde (sauf le gouvernement…). Mais voici une traduction non validiste qui ne stigmatise pas les handicapéEs : l’école manque de moyens pour accueillir dignement touTEs les jeunes.

– « l’école inclusive actuelle met en souffrance les personnels et les élèves »

Bien sûr que l’école actuelle ne satisfait personne et que trop d’élèves et de personnels en souffrent : les élèves empêchéEs d’apprendre, les jeunes même pas élèves parce que laisséEs hors de l’école les AESH méprisées et maltraitées, les profs épuiséEs et tirailléEs. Mais ce n’est pas parce qu’elle est inclusive que l’école fait souffrir. C’est parce qu’elle est délaissée et détruite brique par brique par les pouvoirs politiques.

Traduction non validiste : linstitution, par son manque de moyens et du fait des politiques, met en souffrance les personnels et les élèves.

– « avec des classes surchargées, on ne peut pas accompagner les handicapéEs »

Traduction non validiste : avec des classes surchargées, on ne peut accompagner personne dignement.

– « on fait ce qu’on peut, on n’y arrive pas avec les moyens actuels, on ne peut pas accueillir plus d’handicapéEs »

Traduction non validiste : on fait ce qu’on peut, on n’y arrive pas avec les moyens actuels, mais on ne rejette aucunE enfant hors de l’école.

Continuons avec les points de désaccord.

« je connais quelqu’unE qui travaille dans le handicap » (IME, dispositif Ulis, etc.)

Variante : « nous, on connaît la réalité du terrain ».

Changement pour adopter une posture non validiste : personne ne peut savoir à la place des personnes handicapées ce dont elles ont besoin et ce qu’elles souhaitent. Ni les professionnelLe ni même les proches.

Il est indispensable d’écouter la parole des handicapéEs qui sont alléEs dans ces structures, et non des professionnelLEs qui parlent à leur place, font à leur place et adoptent par là des postures d’emprise et de domination.

« leur place est en IME, avec des professionnels spécialisés et formés pour ça ».

Variante : « je ne suis pas sûre qu’il y ait de l’intérêt à ce que ces handicapéEs soient à l’école »

Là encore, on décide, du haut de notre validisme et à leur place, où doivent « être placéEs » les handicapéEs. Et ceci, sans savoir ce qui se passe en IME (et pour cause, peu de communication vers l’extérieur de la part de ces établissements, mais les handicapéEs en parlent et dénoncent les maltraitances et le manque d’enseignements).

– « on n’a pas choisi d’enseigner à des handicapéEs »

Propos extrêmement dérangeant, qui voudrait que l’on choisisse à qui l’on enseigne… Aujourd’hui les valides, demain les élèves sans difficultés, ensuite les personnes blanches, et ensuite les garçons ?

Posture non validiste : on a choisi d’enseigner, et d’enseigner à touTEs les jeunes.

« les handicapéEs sont un danger pour les autres » (systématiquement sont sortis des témoignages qui associent sans honte handicap et violence, qui ne forment en aucun cas l’ordinaire des handicapéEs à l’école).

Variante : « les handicapéEs font (tout le temps) des crises ».

Non, la violence ou la « crise » n’est pas une caractéristique inhérente au handicap. On peut écouter les témoignages d’handicapéEs expliquant pourquoi elles/ils ont eu des accès de violence : c’est la maltraitance, l’absence de prise en compte de leurs besoins et de leur sensibilité, qui ont conduit à ces moments de violence.

« les autistes sont ingérables ».

Jugement de valeur, jugement tranché et essentialisant, qui réduit l’enfant, l’élève, à son autisme. Non, un enfant n’est pas ingérable en soi. Ce sont les conditions d’accueil qui ne lui sont pas favorables, c’est l’institution qui ne sait pas s’adapter pour l’accueillir.

La question n’est pas de savoir si les caractéristiques du handicap permettront la scolarisation, mais de savoir comment l’école va s’adapter pour permettre la scolarisation.

– « On n’est pas prêts, on n’a pas ce qu’il faut pour les accueillir touTEs »

Il est probable que beaucoup de personnes considéreront toujours que l’école ne sera jamais prête à accueillir touTEs les handicapéES et n’aura jamais les moyens qu’il faut. Tant qu’il existera des lieux d’exclusion, ils/elles préféreront les y envoyer plutôt que de les accueillir à l’école. Il faudrait donc attendre et continuer à laisser ces enfants hors l’école ?

Cela n’est pas envisageable et, moyens supplémentaires ou non, il n’est plus possible de transiger avec l’exigence d’une même école pour toutes et pour tous.

« les IME sont là pour ça, ce sont les IME qu’il faut réformer »

Un lieu où l’on met les handicapéEs entre elles/eux est un lieu de ségrégation. Accepter l’existence de ces lieux, c’est accepter le principe de ségrégation.

Ce qu’il faut, c’est transférer les moyens et les professionnelLEs des IME et autres institutions dites spécialisées dans l’école publique pour permettre la scolarisation et l’éducation de touTEs les jeunes.

« tout ça, c’est des grandes déclarations », illustrant «une bonne conscience », « surréaliste »

Aaaaahhh….. La fameuse utopie brandie comme une accusation, un déni de réalité. Heureusement qu’on ne se contente pas de l’école telle qu’elle est et qu’on revendique qu’elle se transforme et qu’elle soit à et pour toutes et tous ! Sinon, les enfants pauvres seraient toujours au travail en France, et les noirEs dans des écoles pour noirEs aux États-Unis. Et, au plus près, sans les utopistes, les droits des handicapéEs ne seraient toujours pas reconnus par l’ONU.

N’est-il vraiment pas possible de tenir les deux bouts : revendiquer des moyens pour l’école pour des conditions de travail dignes et une scolarisation inconditionnelle de touTEs les jeunes ?

Si les personnels de l’éduc ne porte pas cette revendication d’une scolarisation inconditionnelle de touTEs les enfants dans l’école publique, qui le fera ?

Et, plus largement, la posture non validiste de base est la suivante : les handicapéEs ne sont pas une charge. Elles et ils ont des droits fondamentaux, les droits humains, qui doivent être respectés, dont le droit à l’éducation.

Douleurs de la conscientisation

Il ne s’agit pas d’une guerre entre handicapéEs et prof, ou d’un énième prof bashing. Ce serait trop facile de tomber dans cette caricature qui permet de balayer les réalités et les revendications énoncées par les handicapéEs.

Oui, nous lisons la colère brute et parfois le désarroi extrême des excluEs de l’école et de la société, de celles et ceux à qui l’on refuse les droits fondamentaux.

Oui, ça nous heurte, nous nous sentons attaquéEs, et peut-être même que nous nous sentons responsables quelque part., puisque faisant partie de l’Éducation nationale.

Oui, nous aussi nous souffrons de l’état de l’école, nous souffrons de conflits éthiques du fait de l’institution et des pauvres moyens qu’elle nous donne pour travailler.

Mais au lieu de nier, voire de mépriser et d’attaquer les handicapéEs, au lieu de lever le bouclier de défense, pourquoi ne pas reconnaître aussi cette part de la réalité mise en lumière par les personnes qui vivent le handicap et le placement en institutions spécialisées dans lesquelles nous voulons les rejeter ?

Reconnaître les manques de l’Éducation nationale, tout le monde le fait sans problème.

Mais reconnaître que ces manques ne doivent jamais justifier l’exclusion d’enfants de l’école, c’est plus difficile.

Et reconnaître nos propres postures validistes et excluantes (et nous en avons touTEs!), c’est encore plus difficile, plus douloureux, car ça implique une remise en question personnelle et une remise en question de la manière dont la société validiste a influé sur nos comportements et nos pensées.

Regarder en face ces convictions excluantes et dangereuses

Mais quand même… est-ce que, parfois, on n’atteint pas, pour une – petite, espérons-le – catégorie de personnes, des choses inavouables parce que bien dégoûtantes ?

On lit en effet des propos qui semblent charrier de véritables convictions personnelles haineuses contre les handicapéEs : « débile », « se revendiquer handicapé ne donne pas une carte joker », « les handicapéEs viennent faire chier », « des enfants avec des troubles lourds qui terrorisent », « ces nombrilistes tout m’est dû ».*

À ces personnes-là, j’aurais quelques questions mais j’ai peur que le dialogue ne soit impossible car nos valeurs semblent totalement opposées :

La visibilisation de la parole et de la réalité des handicapéEs vous dérangent-elles ?

Le handicap vous fait-il peur ou vous dégoûte-t-il ?

Le handicap est-il un défaut amoindrissant à vos yeux ?

Les handicapéEs sont-ils/elles à vos yeux des personnes incapables de réfléchir et sans capacité propre ?

Les handicapéES sont-elles/ils incapables de prendre des décisions seulEs selon vous ?

Les handicapéEs sont-elles/ils d’après vous une charge pour la société ?

Les handicapéEs devraient-ils/elles avoir leurs propres lieux, à part des autres ?

Les handicapéEs devraient-elles/ils redevenir ou rester invisibles, pour ne pas vous déranger ?

Peut-être ne vous êtes-vous jamais posé ces questions…

Peut-être êtes-vous d’accord avec ces formulations.

Car les personnes qui pensent ainsi existent réellement. Ce sont des personnes qui ont peur ou, pire, qui haïssent les handicapéEs et voudraient les voir disparaître dans les institutions ou disparaître tout court. Des personnes qui parviennent à récupérer nos combats, nos désarrois, nos souffrances pour mieux nourrir leurs discours de haine et d’exclusion.

Et nous, personnels de l’éduc, militantEs pour les droits humains, syndicalistes, nous devons reconnaître leur existence et les combattre, comme les racistes, les homophobes, les transphobes, les islamophobes, que nous combattons par ailleurs.

La colère est extrême, le dégoût profond, mais la conviction reste chevillée au corps qu’on gagnera ! On mettra le temps qu’il faudra, mais nos revendications pour une école pour toutes et pour tous l’emporteront !

Jacqueline Triguel, Questions de classe(s) et SUD éducation 78

* Propos réellement lus de la part de collègues sur Twitter.

Et je ne parle même pas des basses remarques du type « regarde le peu de like qu’il a », qui ne font que visibiliser le honteux isolement des handicapéEs dans cette lutte comme dans la société (honteux, pour nous, qui n’y participons pas suffisamment).

3 Comments

  1. G. de Pétigny

    Bonjour,

    Je suis perplexe… Enseignant directeur en REP depuis 15 ans, j’ai vu passé pas mal de choses différentes…
    Je suis perplexe sur plusieurs points :
    – “Il est indispensable d’écouter la parole des handicapéEs ” : je suis bien d’accord, mais d’une part, personnellement je ne l’ai pas cette parole des handicapéEs et d’autre part il n’est pas toujours possible de l’avoir… En maternelle il y en a qui ne sont pas capables de s’exprimer correctement… on fait comment dans ces cas-là ?… En tant qu’enseignant on voit bien qu’ils sont en souffrance, en fait, tout le monde : l’élève, les parents, le personnel…
    – J’ai un peu du mal avec cette volonté de considérer les “handicapéEs” comme un seul groupe qui aurait les mêmes besoins… Même médicalement on classe la dépendance (en fonction des soins nécessaires)… je ne vois pas en quoi suivre les prescriptions médicales peut être considéré comme une forme de ségrégation… Comparer la situation de handicap avec des considérations ethniques nauséabondes je vois pas trop où ça mène à part à clore le débat façon point goldwin… C’est sûr que si on part sur le principe de base que tout le monde est de mauvaise volonté autant arrêter tout de suite de réfléchir.
    – Moi je pense que sur cette question, ce qu’il faut c’est surtout ne pas être dogmatique, OUI l’inclusion est quelque chose de positif dans bon nombre de cas, mais est-ce une aberration de dire que pour certains enfants, dans certains cas l’inclusion est une mauvaise solution ? Cela ne remet pas en cause l’idée de base de partir sur l’inclusion mais permet d’accepter d’être plus souple.

    Pour ma part on est sur le même faux débat que pour le redoublement : on le dit le redoublement ne sert à rien en tant que tel, il coûte cher et il ne résout pas le problème, car il faut accompagner davantage les élèves qui sont en difficulté. On connaît malgré tout, tous des élèves pour qui le redoublement a été bénéfique (moi-même j’ai été redoublant)… Donc qu’est-ce qu’on fait on arrête de redoublement ET C’EST TOUT… Enfin, non, même mieux, en parallèle, on fout en l’air les RASED, les PMI, les Médecins scolaire, etc. Résultat : grosse merde. Ah bhè on remet le redoublement alors… En fait, on pourrait, peut-être, un jour, faire confiance aux gens qui travaillent dans les écoles, et qui disent, tiens, pour cet enfant le redoublement pourquoi pas, et pour ces 5 autres là, pas de redoublement, mais un vrai suivi RASED et autres…

    Voilà, je me demande si sur l’inclusion on n’est pas sur la même ligne : on ferme toutes les structures, comme ça on gagne des sous et on met tout le monde en inclusion parce que c’est génial, mais sans aucun moyen, voire, on continue à rendre les aides encore plus compliquées avec des dossiers de 35 pages à remplir, qui mettent 24 mois à être instruit, délais pendant lequel tous les enseignants de maternelle n’ont aucune aide en classe avec ces élèves et voilà, voilà…

    Cordialement,

    G. de Pétigny

  2. Jacqueline Triguel

    Bonjour,

    Quelques réponses.

    Sur la parole des personnes handicapées, il y a des collectifs de personnes handicapées (pas les associations des personnes qui s’occupent des handicapées, ce n’est pas pareil), dont celles et ceux qui ont écrit les textes suivants, et qui portent leurs revendications que l’on devrait écouter pour les élèves que nous avons aujourd’hui et que nous aurons demain.
    https://www.questionsdeclasses.org/tribune-du-collectif-une-seule-ecole-cuse/
    https://www.questionsdeclasses.org/les-syndicats-des-personnels-de-leducation-nationale-sont-ils-validistes-cuse/

    – Je n’ai écrit nulle que je considérais que les personnes handicapées était un même groupe avec les mêmes besoins donc je n’argumenterai pas dessus. Idem sur le volant éventuellement médical du handicap.

    – Sur le fameux point godwin, je ne vois pas le rapport. Pas de référence au nazisme dans ce texte. Le point godwin devient un prétexte bien pratique pour ne pas regarder certaines réalités en face.
    Refuser à une personne handicapée l’accès à un service public en raison de son handicap est une forme de discrimination reconnue. Tout comme le fait de refuser ce même service à une personne en raison de son origine (supposée). La comparaison des formes de discriminations entre elles n’est donc pas excessive, elle est justifiée.
    https://www.defenseurdesdroits.fr/lutter-contre-les-discriminations-et-promouvoir-legalite-185

    – Sur le dogmatisme, je ne vois pas où je le suis. Ah si, peut-être dans le fait de dire que l’éducation est un droit fondamental des enfants, et qu’il faut le respecter.
    Ce qui répond à vos réticences sur l’inclusion : à partir du moment où on transige avec ce droit, où on demande d’être plus “souple” avec les droits fondamentaux, on va sur la pente dangereuse des discriminations et des exclusions. Oui, là dessus je ne vois pas d’assouplissement possible.

    Sur le redoublement, je ne vois pas le rapport. Le droit à l’éducation est un droit fondamental. Le redoublement non.
    Sur la fermeture des structures ségrégatives, lisez les textes ci-dessus : nous demandons le transfert des moyens et des professionnel-les dans l’école publique, pas leur disparition pure et simple, et nous demandons aussi des moyens supplémentaires pour l’éducation nationale. Le but, c’est que les lieux de ségrégation n’existent plus et que l’école soit accessible à tou-tes.

    Cordialement,

    J. Triguel

  3. Jean-Pierre Fournier

    Echange intéressant. Il permet de mettre en lumière l’opposition qu’il y a entre l’égalité formelle et l’égalité réelle. Notre école est fondée sur l’égalité formelle : tous les enfants peuvent en principe y entrer sans condition, subsiste quand même tel ou tel groupe (handicapés en tout cas au stade de l’inclusion dans les classes ordinaires, Roms, mineurs non accompagnés dont la minorité n’a pas été reconnue) pour lesquels l’égalité formelle, le stade 1 de l’égalité, n’est pas reconnue, pour des motifs juridiques ou pratiques (même si dans la pratique l’effort militant peut franchir des obstacles… et démontrer ipso facto que c’est possible).
    L’égalité réelle demande de revoir le cadre matériel (accès aux étages, organisation de la salle de cours, participation aux sorties…), humain (accompagnants ou non, traducteurs, relation avec les soignants), le contenu de l’enseignement (personnalisation et non différenciation définitive et discriminante); pas seulement les fameux “moyens”, mais leur usage concret rarement évoqués (par exemple d’importants besoins de formation, essentiels et dont sont privés en premier lieu les accompagnants, ou des plages de comptes rendus/supervision indispensables.
    Expérience personnelle : j’ai eu un élève trisomique; enfant d’un famille militante, il bénéficiait d’une accompagnante personnelle, d’un agencement de soin très étudié, de nombreuses activités pratiques et artistiques hors de l’école : ça a marché, il a obtenu un CAP. Mais son entrée au collège s’est faite au forcing : soutien de ses enseignants du premier degré (école Vitruve, au fort engagement pédagogique), d’un chef d’établissement bienveillant, contre une partie des enseignants du collège (et leur section syndicale).
    Bien sûr, son handicap était différent d’autres élèves : un dyspraxique d’une grande maturité, un élève TDAH affligé de conditions familiales difficiles… j’arrête là la liste pour dire que tous les élèves sont différents et que leur différence doit être prise en compte dans tous les cas (oui, y compris l’enfant harcelé parce que c’est un lecteur passionné, par exemple), surtout bien sûr quand elle génère des blessures relationnelles et intra-personnelles.

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