Perpignan, vers 13 heures. Fin de manifestation, prises de parole des syndicats et de grévistes. Nasser, au micro, conteste la présence de policiers du syndicat Alliance dans le cortège : « La prochaine fois, il faudra les virer gentiment. » Rappel : Un [tract du mois de juin du syndicat Alliance Police nationale promet que si des policiers «venaient à être injustement condamnés» dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, «personne ne pourra contenir» sa colère.]
Quelques minutes plus tard, lors de la dislocation de la manifestation, Nasser est arrêté par la police et conduit au commissariat de police où il est mis en garde à vue pour 24 heures. Désormais exprimer une opinion critique vis-à-vis de la police les autorise à vous interpeller. Même si c’est fait avec humour et fermeté dans une manifestation syndicale. Bientôt la censure ?
De nombreux gilets jaunes et syndicalistes sont allés manifester pour demander sa libération ; sans effet pour l’instant. En scandant « Police partout justice nulle part », tant qu’on peut le crier sans risquer la prison.
Nasser a été libéré ; il passe en procès le 30 janvier.