[La Tribune de Genève]
Pour protester contre la junte birmane, élèves et professeurs n’iront pas à l’école ce mardi.
Ne pas servir «les esclavagistes militaires»: des centaines de milliers d’élèves et d’enseignants birmans boycottent mardi la réouverture des écoles pour protester contre la junte et sa répression sanglante.
Depuis plus d’un an, l’école primaire où enseignait Shwe Nadi à Rangoun, la capitale économique, est restée fermée à cause de la pandémie de coronavirus. Mardi, quatre mois après le coup d’État qui a renversé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, l’établissement rouvre enfin ses portes. Mais les classes risquent d’être vides et l’institutrice ne peut plus y travailler, licenciée pour avoir rejoint la vaste campagne de désobéissance civile lancée contre le nouveau régime militaire.
«Je n’ai pas peur d’être arrêtée ni de la torture», relève Shwe Nadi qui s’exprime sous un nom d’emprunt. Mais il était hors de question d’«enseigner de la propagande aux élèves».
Résistance
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