Parution prochaine…
Des savoirs ? Quels savoirs ? Et comment savoir qu’on sait ?
Se poser ces questions, c’est déjà admettre que l’on peut dire : « Ça, je le sais ! » Cela peut arriver à chaque élève découvrant que les autres lui font confiance ou que la réalité lui donne raison.
Or, faire ce constat, c’est prendre conscience de son pouvoir sur le monde, si modeste soit-il.
Un début d’émancipation ?
Alors, oui, notre rôle est bien de créer dans nos classes des espaces ouverts permettant créations et expériences pour que nos élèves puissent acquérir des savoirs, les partager et dire, avec raison : « Ça, moi, je le sais ! »
Quand un enfant « troque son truc », qu’un autre coud son « chef-d’œuvre » ou partage sa recherche en maths ; quand une ado s’autorise à écrire sa démotivation en anglais, ces élèves sont reconnu·es par le groupe pour leur compétence. Tous, toutes s’appuient sur une expérience sensible renforcée par leurs recherches et leurs tâtonnements. Et leurs connaissances sont d’autant plus solidement ancrées qu’elles répondent à des questions que ces élèves se sont posées.
Le « choc des savoirs » ? Ce n’est pas celui des méthodes de lecture et des manuels imposés, des évaluations permanentes, des groupes de niveau discriminants, des pratiques uniformisées.
Pour nous, c’est une mise en mouvement : c’est la curiosité, l’envie d’exprimer son idée, le désir de créer, l’enthousiasme d’une découverte, le plaisir de la partager avec d’autres. Mais aussi le partage des difficultés, le travail sur les erreurs, l’entrainement, le sérieux de la tâche entreprise… Ce sont des textes libres, des conférences, des recherches qu’un·e enfant initie et que le groupe enrichit avec l’aide de l’enseignant·e lors des présentations à la classe. C’est l’ouverture sur la vie, les questionnements, les sorties enquêtes sur l’environnement proche…
Dans la classe coopérative, chaque élève porteur de savoirs construit avec les autres la culture de la classe. Il s’arme pour comprendre le monde et, futur citoyen, pour œuvrer à son changement.
Le comité de rédaction