Menu Fermer

Pisa, les prépas, l’école de classe…

03.xii.13-29750.jpg

Lu dans la revue de presse des Cahiers pédagogiques

Notre école réussit donc toujours très bien pour les élites tout en délaissant de plus en plus les autres.

Or c’est la défense de cette école (et de ces professeurs) pour les élites qui a mobilisé hier. Mobilisation des politiques : François Bayrou demandant le retrait du projet du ministre sur les classes préparatoire / Alain Juppé dénonçant le dénigrement des élites..

Mobilisation des professeurs et des élèves de prépa qui selon l’Express ont obtenu des avancées à savoir « une prime annuelle de 3000 euros pour les professeurs exerçant au moins 6 heures dans des classes de plus de 35 élèves ainsi que la possibilité pour les professeurs en sous-service de compléter leur service à hauteur de deux heures par des heures de colle ». A la lumière des éditoriaux du jour cette mobilisation médiatique, politique et professionnelle a un écho particulier.

D’autant plus que dans le même temps, un mouvement de défense des rased n’a pas obtenu le même soutien (en guise d’illustration : deux pétitions créées en même temps, l’une obtient plus de 30000 signatures contre 800 pour la seconde). De mauvais esprits feraient remarquer que les enfants de journalistes, de politiques et de professeurs sont certes plus concernés par les classes prépa que par les rased.

03.xii.13-29750.jpg

Le dessin de Fabien Crégut

Pas simple d’allier démocratisation et élitisme.

Derrière les volontés affichées aujourd’hui, est-on prêt à oublier nos réflexes d’hier ?

La réponse dans les prochaines revues de presse. Dès demain qui sait avec Ostiane Mathon.

Laurent Fillion

3 Comments

  1. Amadéi Henri

    Pisa, les prépas, l’école de classe…
    Merci d’avoir signalé les soutiens élitistes aux Classes préparatoires, et l’oubli par nos “élites” (ou proclamées telles !:) politico-médiatiques des RASED … , “élites” qui oublient “naturellement” (?!) que le rôle de notre école publique laïque est d’abord de promouvoir l’égalité des chances, au service de touTEs.
    Cette “élite” se sent “naturellement” plus concernée par le sort de “ses héritierEs” que par la réussite du plus grand nombre. Cela n’empêchera certes pas les “politiques” de faire de grandes déclarations en périodes électorales.
    L’échec de l’ascenseur social ne les préoccupe guère en fait, pas plus que l’aggravation des inégalités … sauf dans des discours et déclarations pour la galerie de ci de là.
    La défiance croissante des électrices et électeurs les ramènera-t’elle à la raison ?

    Henri, universitaire chimiste à la retraite

  2. Zazaa

    Pisa, les prépas, l’école de classe…
    J’ai été surprise par les exemples de questions posées en mathématique au PISA. Ce sont des questions relativement faciles (y compris celles de niveau 6 auxquelles n’ont répondu que 3% des français), pas du tout axées sur l’économie.

    Je connais des agriculteurs qui n’ont que le brevet qui pourraient s’en sortir avec brio. La plupart des problèmes que j’ai vu sont plus compliqués que ceux des évaluations nationales de CE1 et beaucoup plus faciles que celles du concours tel que le kangourou mathématiques. Ils se résolvent avec une ou deux multiplications et une ou deux additions que l’on peut faire mentalement.

    Et face à cela, il n’y a aucune raison que des enfants issus des classes populaire aient plus de difficultés. Les mathématiques existent dans toutes les cultures ! Nos chiffres sont arabes ! Les raisonnements logiques ne dépendant pas de la langue. En cela, le RASED peut être utile pour tester le fonctionnement des enfants (avec les tests WISC par exemple qui mesurent divers QI).

    Or en discutant avec certains enseignants de primaire, j’ai l’impression qu’ils ne savent pas résoudre certains problèmes du PISA. Certes, je ne demande pas à tous les professeurs de passer par les classes préparatoires, mais d’avoir un minimum de niveau en mathématiques.

  3. Alcide-Claude Ridrik

    Pisa, les prépas, l’école de classe…
    “Mobilisation des professeurs et des élèves de prépa qui selon l’Express ont obtenu des avancées à savoir « une prime annuelle de 3000 euros pour les professeurs exerçant au moins 6 heures dans des classes de plus de 35 élèves ainsi que la possibilité pour les professeurs en sous-service de compléter leur service à hauteur de deux heures par des heures de colle »”

    Ainsi donc, au rebours de ce que font ordinairement les autres travailleurs, les professeurs de classes préparatoires se mettent en grève pour protester contre des “avancées” qui améliorent leur situation matérielle ! Comment expliquer cet extravagant comportement ? Et pourquoi Vincent Peillon ne retire-t-il pas sa généreuse proposition au profit du “statu quo ante”, beaucoup plus avantageux pour les caisses de l’État, surtout en ces temps difficiles ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *