Parcoursup : les premières remontées montrent une nette inégalité entre lycées
http://www.sudeducation.org/Dressons-le-bilan-de-terrain-de
Exemples par lycée (pourcentage d’élèves sans aucune réponse positive OUI ou OUI-SI, c’est-à-dire avec seulement des réponses NON ou EN ATTENTE) :
• 74 % au lycée Henri Becquerel dans le 77
• 71 % au lycée professionnel de l’ENNA de Saint-Denis dans le 93
• 63 % au lycée Marx Dormoy dans le 94
Exemples par classe (pourcentage d’élèves sans aucune réponse positive OUI ou OUI-SI, c’est-à-dire avec seulement des réponses NON ou EN ATTENTE) :
80 % dans une classe technologique au lycée Livet dans le 44
73 % dans une classe de STMG au lycée Georges de La Tour dans le 54
82 % dans une classe technologique au lycée François Truffaut dans le 60
71 % dans une classe de S du lycée Racine à Paris
74 % dans une classe de S au lycée Turgot à Paris
96 % dans une classe de L au lycée Victor Hugo dans le 84
79 % dans une classe de ES au lycée Maurice Genevoix à Montrouge dans le 92
76 % dans une classe de S au lycée Joliot-Curie dans le 92
73 % dans une classe de ES au lycée Joliot-Curie dans le 92
76 % dans une classe de L au lycée Joliot-Curie dans le 92
87 % dans une classe de ES au lycée Guy de Maupassant à Colombes dans le 92
94 % dans une classe professionnelle au lycée de Prony d’Asnières-sur-Seine dans le 92
76 % dans une classe de S au Lycée Berthelot à Pantin dans le 93
71 % dans les 3 classes de STMG au Lycée Berthelot à Pantin dans le 93
83 % dans une classe professionnelle du lycée de Plaine Commune dans le 93
82 % dans une classe professionnelle du lycée Jules Michelet à Fontenay-sous-Bois dans le 94
71 % dans une classe de ES au lycée Charles Baudelaire dans le 95
72 % dans une classe de L au lycée Charles Baudelaire dans le 95
87 % dans une classe de S du lycée Romain Rolland à Goussainville dans le 95
74 % dans une classe de STMG au lycée Van Gogh à Ermont dans le 95
Parcoursup : les premières remontées montrent une nette inégalité entre lycées
Comme prévu, Parcoursup est un fiasco. Le projet mégalomaniaque de classer toute une classe d’âge en notant les élèves jusqu’à 7 décimales n’est rien d’autre que la généralisation du tirage au sort qui était jusque là restreint à une infime minorité (moins d’1 % l’an dernier). Il y a tellement de critères qui entrent en compte qu’il s’agit là d’une gigantesque loterie. C’est de surcroît une entreprise délétère à 4 semaines du baccalauréat, puisque les élèves sont invité-e-s à prendre connaissance de leur rang de classement, qui ne fait qu’engendrer le découragement, la démobilisation, la perte de confiance en soi voire le décrochage.
Heureusement, le gouvernement a trouvé un critère infaillible : sélectionner sur la base du lycée d’origine. L’entreprise de tri social dénoncée par SUD éducation et l’interfédérale de l’éducation depuis des mois est indéniable : les élèves venant des voies professionnelle, technologique et/ou dont l’établissement d’origine est situé dans certains quartiers sont discriminé-e-s.
Ainsi, les remontées récoltées par SUD éducation via le formulaire mis à disposition des enseignant-e-s et lycéen-ne-s permet d’établir sur les 150 premières classes de terminale que :
61 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière technologique
65 % des élèves n’ont aucune réponse positive en filière professionnelle Au lycée Jean Renoir de Bondy on trouve même une classe de terminale technologique dans laquelle 100 % des élèves n’ont aucune réponse positive ! SUD éducation réclame la publication par le ministère des résultats détaillés par académie et par lycée du 1er tour de Parcoursup. De plus, sur les élèves ayant reçu au moins une réponse positive, plusieurs ont obtenu des… formations à distance ! Sans compter les vœux très loin des souhaits de l’élève, placés par « sécurité ».
La loi ORE met en place la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. SUD éducation réclame son abrogation et la création des places nécessaires pour l’accueil de toutes et tous les étudiant-e-s dans la filière de leur choix. Il faut un investissement de 3 milliards par an pendant 10 ans dans l’enseignement supérieur et la recherche !
Vous trouverez une série d’exemples et le lien vers le formulaire de recension de SUD éducation ci-dessous.
Formulaire de recension de SUD éducation :