C’est un peu du copinage mais c’est mérité, Pierre Stambul, militant de l’Émancipation vient de publier Le sionisme en questions aux éditions Acratie.
Voici le texte de la 4ème de couverture
La guerre qu’Israël mène contre le peuple palestinien
avec son cortège de nettoyages ethniques et de crimes
de guerre n’a commencé ni en 1967, ni même en 1948.
Elle remonte au début du XXe siècle quand les sionistes
ont commencé leur conquête coloniale. Les
« solutions » comme les accords d’Oslo qui ont voulu
éviter d’aborder les questions vives (occupation, colonisation,
apartheid, racisme …) ont définitivement
échoué. Il est clair aujourd’hui qu’il s’agissait alors
d’une grande illusion.
La question du sionisme est centrale comme l’était
celle de l’apartheid quand il a fallu imaginer un autre
avenir pour l’Afrique du Sud.
Le sionisme est à la fois une fausse réponse à l’antisémitisme,
un nationalisme, un colonialisme et une
manipulation de l’histoire, de la mémoire et des identités
juives. Il est aussi une idéologie prétendant
transformer les anciens parias de l’Europe jugés inassimilables
en colons européens en Asie.
Parce qu’il a gommé les différences idéologiques, le
sionisme a abouti au gouvernement de type OAS qui
gouverne aujourd’hui Israël.
Cette idéologie n’est pas seulement criminelle pour
les Palestiniens, elle n’offre aucune issue pour les
Juifs qu’elle met sciemment en danger et qu’elle voudrait
pousser à être traitres ou complices.
Sans dépassement ou rupture avec le sionisme, aucune
paix juste n’est envisageable.
Le sionisme en questions
Après la lecture, difficile à supporter de cette page, on peut conclure que quelqu’un cherchant à comprendre le sionisme peut économiser son argent, son temps, et lire d’autres ouvrages. La lecture de ce 4e de couverture est consternante. Ce livre est visiblement un énième acte thérapeutique de l’auteur. Presque chaque phrase est provocante pour un individu d’une culture normale.
“Elle remonte au début du XXe siècle quand les sionistes ont commencé leur conquête coloniale.” Un conquête coloniale ne commence pas par des achats de terrains et, vu la présence continue de juifs sur ce territoire, est-ce le bon terme ? Si les Cherokees, les Pawnees ou les Cheyennes faisaient de même sur leurs terres ancestrales, en les achetant, ils auraient aussi à subir ce genre d’idioties ?
“Il est aussi une idéologie prétendant transformer les anciens parias de l’Europe jugés inassimilables en colons européens en Asie.” Et quid du fait que bien plus de 50% des juifs d’Israël ne sont pas d’origine Européenne ?
“La question du sionisme est centrale comme l’était celle de l’apartheid quand il a fallu imaginer un autre avenir pour l’Afrique du Sud.” Malheureusement cette question est centrale uniquement parce que le monde le veut. On ne parle pas de Caréliens ou des Sudètes. L’injustice est partout mais ce conflit démontre une spécificité : avant on disait que les juifs n’étaient pas Européens, maintenant on dit qu’il ne sont pas originaires de Judée, nonobstant l’étymologie. Faire le parallèle entre un sentiment, l’aspiration à un état, qui à été élevé au rang d’un droit de l’homme et l’apartheid, est une chimère hors de propos.
“le sionisme a abouti au gouvernement de type OAS qui gouverne aujourd’hui Israël.” Je n’étais pas au courant que l’OAS était démocratique et était une coalition de partis avec des opinions fortement divergents. Ici encore l’auteur prends ses lecteurs pour des idiots, en tout cas sa haine lui fait dire n’importe quoi.
Alors que tout le Moyen Orient est en flammes, cet acharnement sur le seul état démocratique de la région est proprement hallucinant. Cet auteur se prétend juif mais n’a visiblement pas la culture qui lui permet de parler d’un tel sujet. Il ne connaît pas grand chose du Judaïsme et ça se voit dans ses autres écrits, tout aussi haineux. Il n’a aucune légitimité, enfin pas plus que n’importe quel quidam sur ce sujet et, vu les approximations, raccourcis et mensonges du 4e de couverture, on se doute de la qualité du reste.