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Le Haut Potentiel Intellectuel (Mise au Point), ANAE, juin 2018

Le Haut Potentiel Intellectuel – Mise au Point, ANAE, Approche neuropsychologique des apprentissages chez l’enfant, n° 154, juin 2018, 39 €.

Une revue très spécialisée avec des articles scientifiques avec tout ce que cela signifie (présentation des procédures expérimentales, références exhaustives). Il ne faudrait pas se laisser rebuter par ce qui pourraient apparaître comme des obstacles. On y trouve, pour ce champ, des pépites qui ont l’avantage pour le profane de faire le point sur des thématiques touchant aux phénomènes cognitifs et aux « dys ».

Ainsi le n° 149 porte sur « Mémoire(s) et apprentissage », le n° 150 sur la scolarisation des élèves autistes et le numéro 151 (décembre 2017) sur la scolarité de l’enfant dyspraxique. On est là dans une double approche, médicale et expérimentale d’une part, d’action sanitaire et sociale militante d’autre part, selon les termes de la revue (cf. leur site www.anae-revue.com). La revue, francophone, fait la part belle à la Suisse romande, au Québec, à la Belgique, avec une ouverture humaniste (le dernier éditorial évoque ainsi les besoins spécifiques et durables des migrants). Les enseignants ayant des élèves « dys » en classe et ne confondant pas la recherche scientifique avec l’utilisation politique qui peut en être faite y puiseront d’utiles informations.

Le numéro 154, « Le Haut potentiel intellectuel, mise au point », après un éditorial percutant de Édouard Gentaz (« La compréhension de la cognition est-elle davantage scientifique avec des données neuronales qu’avec des données comportementales ? »), propose des comptes rendus de travaux qui vont contre les lieux communs (et qui sont basées sur des expériences scientifiques, M. Blanquer!) : non, les « surdoués » ne sont pas « plus sensibles «  ou « plus mal à l’aise avec l’école » que d’autres ; non, rien ne prouve que les exercices de « pleine conscience » en milieu scolaire soient bénéfiques (ni nocifs d’ailleurs). Permettons-nous d’ajouter : non, le match n’est pas entre les pédagogues coopératifs et égalitaires et les « gens sérieux » des labos, mais entre ceux qui cherchent (en classe ou ailleurs) et ceux qui chevauchent quelques auteurs dans des buts politiciens. Entre les pédagos et les neuropsys, il peut y avoir débat, collaboration, et d’abord entre-connaissance. JPF

N. Gauvrit (Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle, École Pratique des Hautes Études) et L. Vannetzel (ANAE Formations), coordinateurs, Le Haut Potentiel Intellectuel – Mise au Point, ANAE, Approche neuropsychologique des apprentissages chez l’enfant, n° 154, vol. 30, t. III, juin 2018, 39 €.

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