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La CNT répond au message du ministre et dénonce les violences policières à l’encontre des lycéennes et lycéens

Violences, le ministre a adressé un message ce jour aux professeurs, la CNT lui répond

Monsieur le Ministre,

Notre pays est confronté à une situation exceptionnelle.

Au cours des derniers jours et dans certains de nos territoires, des violences particulièrement intenses ont visé des cortèges composés en partie de lycéens.

Dans ce contexte, la protection de nos élèves est une de nos priorités.

C’est pourquoi, au regard du degré de violence dont nous et nos élèves sommes la cible, il est indispensable de dénoncer la politique sécuritaire, antisociale, et anti-éducative menée par votre gouvernement.
C’est une exigence démocratique pour l’école que nous portons.

Dans ces circonstances, nous en appelons à la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous : ne nous laissons pas matraquer, ne nous laissons pas emprisonner. Notre révolte est digne et juste et ne peut être tue. Le droit de manifester ne peut en aucun endroit être remis en cause au prétexte de risque de désordres policiers.

Pour faire face à cette situation, nous vous invitons à cesser intimidations et pressions sur les personnels, les élèves et leurs familles, qui sont à nos côtés pour renverser ce monde et cette école injustes.

Nous avons confiance en la jeunesse. Nous n’avons aucune confiance en vous, qui incarnez un pouvoir aux abois.

En transmettant les valeurs de justice sociale et de solidarité à tous nos élèves, nous partageons leur révolte. Aussi, nous tenons à vous assurer de notre profond soutien auprès de la jeunesse.

Avec toute notre défiance,

la CNT-FTE

Monsieur Blanquer ferait mieux d’adresser un message aux forces de l’ordre pour
qu’elles cessent les violences contre les lycéennes et lycéens
et devrait renoncer à ses réformes

La CNT-FTE s’insurge contre le communiqué envoyé ce jour par M Blanquer, ministre de l’éducation nationale. Celui-ci joue sur la peur pour tenter d’éteindre le mouvement légitime des lycéens depuis 1 semaine. Ce mouvement n’est que la suite du mouvement initié au printemps dernier dans de nombreuses universités contre la loi ORE, et notamment parcoursup. Ce mouvement a été sévèrement réprimé et diabolisé, il suffit de voir ce que Macron a encore dit il y a 2 semaines, il ne retient de ce mouvement de plusieurs semaines ayant touché une trentaine d’universités que des dégradation de locaux à Tolbiac.

Ce mouvement des lycéens met aussi en avant la casse programmée des lycées, par la réforme du lycée qui vise à créer un lycée à 2 vitesses (celui des centre-villes qui visera à l’excellence et celui des périphéries, lycée au rabais) ou par la destruction des LP avec des diminutions horaires allant jusqu’à 33 % pour des matières comme le français, l’histoire-géopraphie ou les mathématiques. Une autre de ses revendications légitimes est l’abandon du projet de Service National Universel qui ne vise pas moins qu’à l’enfermement de toute une classe d’âge dans le but de bourrer les cranes avec une propagande militariste et nationaliste qui fera le lit des prochains conflits meurtriers.

Face à ces revendications légitimes des lycéens mais aussi de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, le pouvoir a fait le choix d’une répression sévére, avec des forces de l’ordre qui font usage de gaz lacrymogènes jusque dans les cours des lycées (en région lyonnaise) ou des blessures graves de lycéens (en région parisienne et à Orléans).

Le ministre en appelle à la responsabilité de tous et toutes (enseignants, parents, élèves ….) or le seul responsable de la mobilisation actuelle est le ministre lui-même, sourd aux différentes remarques de l’ensemble de la communauté éducative depuis plusieurs mois, et qui continue au pas de charge sa destruction du service public d’éducation.
La CNT-FTE en appelle donc à la responsabilité du ministre qui doit cesser la casse programmée de l’école publique.

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