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Grève contre les oppressions faites aux femmes

L’année passée a permis de visibiliser une partie des luttes féministes • Lutte pour l’égalité des droits, en particularité l’égalité des salaires. • Lutte contre le harcèlement au travail avec l’affaire Weinstein. • Lutte contre les violences sexuelles avec le #balancetonporc. • Lutte pour une langue moins genrée avec le débat sur l’écriture inclusive. Cependant, rien n’a été gagné : le combat pour une égalité de fait entre tou-t-es continue ! Le 8 mars est l’occasion pour les femmes de rendre visible les luttes nécessaires contre la domination patriarcale. Dans tous les domaines (travail, vie publique, culture, langue…) les femmes sont reléguées au second plan et invisibilisées. Quelle image vous vient en tête lorsque vous lisez la phrase « En 1936, les ouvriers bloquent les usines » (combien de moustachus à casquette voyez-vous ?) ? Sur les 20 derniers prix Nobel de littérature, seulement 5 sont des femmes. La moitié de l’humanité ne doit pas se laisser dominer par l’autre sous couvert d’une norme sociale ancestrale. Révoltons-nous pour obtenir une réelle égalité au travail, dans les tâches domestiques ainsi que dans l’ensemble de la société. Les réformes actuelles dans le monde de l’éducation entérinent les inégalités femmes/hommes Le retour à la semaine de 4 jours pénalise davantage les femmes qui libèrent leur mercredi pour s’occuper des enfants (un tiers des emplois féminins sont à temps partiel). L’injonction sociale d’être une « bonne mère » pèse sur la carrière, d’autant qu’avec un salaire inférieur en moyenne de 24% à celui d’un homme, l’impact économique sur le foyer est moindre si c’est la femme qui perd une journée de salaire. L’avancement dans l’éducation nationale privilégie les hommes. Avec le PPCR, les hommes passent plus facilement à la classe exceptionnelle car ils sont sur-représentés dans les fonctions de direction, conseil pédagogique… dans un secteur pourtant largement féminin. La critique de l’écriture inclusive et de feu les ABCD de l’égalité par JM Blanquer montre qu’il ne faut rien attendre de notre Ministère pour œuvrer à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations sexistes, LGBTQIphobes. Quand y aura-t-il dans chaque établissement une véritable éducation à la sexualité évoquant le clitoris, le rôle du plaisir, l’importance du consentement (et non pas une sexualité vue sous le seul angle reproductif) ? Au-delà de notre champ professionnel, les politiques libérales à l’œuvre sapent les droits des femmes Les politiques d’austérité dans le secteur du social et de la santé pèsent sur les femmes qui s’occupent très largement du soin aux enfants et aux ascendants, et réduit leur droit d’accès à l’IVG. Les réformes du code du travail fragilisent encore plus les femmes salariées, qui sont sur-représentées dans les emplois les plus précaires (temps partiels, CDD). La complaisance dont bénéficient les mouvements réactionnaires (Manif pour Tous et consorts) tend à légitimer une vision rétrograde et inégalitaire des rapports femmes-hommes, et les discours d’extrême droite n’hésitent pas à instrumentaliser le féminisme à des fins racistes. C’est par leurs mobilisations propres que les femmes ont obtenu des droits !

Pour débattre de ces questions et construire nos revendications : rassemblons-nous dans des AG en mixité et/ou non-mixité (agentes, enseignantes, CPE, AED, infirmière, assistante sociale, COP, …). Pour faire entendre notre voix : GREVE, ACTIONS ET MANIFESTATION LE 8 MARS

Appel pour le 8 mars

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