Les jeunes lycéen.ne.s et collégien.ne.s mobilisé .e.s ces dernières années subissent de plein fouet les effets de la militarisation de la police.
Robocops postés en embuscade aux abords des établissements, tirs de flashball et nerfs de bœuf s’abattent sur les élèves, qui, pour toute agressivité, s’en tiennent le plus souvent à empiler des poubelles pour organiser des blocages. Si quelques feux de poubelles partent parfois ici ou là, aucune violence envers les personnes -flics ou personnels…
Par contre, côté lycéen.ne.s, les blessures sont nombreuses et parfois graves, comme à Montreuil en 2010 où un jeune a été grièvement blessé lors d’un blocage contre la réforme des retraites par un tir de Flash-ball ou dernièrement à Cachan, où une jeune lycéenne a perdu un œil suite aussi à des tirs de Flash-ball. Et combien de traumatismes, de dépressions, de placements en hôpital psychiatrique, dus au déferlement de violence et à l’absence de soutien du côté adulte ?
Car après des gardes à vue humiliantes et traumatisantes, les jeunes qui ressortent des commissariats doivent encore affronter des conseils de discipline, qui se soldent par une exclusion. Une double peine qui accentue l’isolement et le sentiment de culpabilité.
Pour nous, il est impensable que des personnels des lycées, des collèges ou des écoles oublient leur mission première : éduquer. Éduquer et protéger à fortiori quand des jeunes sont mis en joue, frappé.e.s, insulté.e.s … Il est indigne que des proviseur.e.s filment les élèves pour les dénoncer ensuite à la police.
Ces dérives sont graves pour l’avenir de la jeunesse qui ne fait que réaffirmer son droit à manifester, à penser et à s’organiser collectivement.
L’Éducation Nationale n’a pas à jouer les auxiliaires de police. C’est aussi pour réaffirmer ces choix éducatifs que nous appelons à manifester devant le lycée Bergson et à soutenir les jeunes mobilisé.e.s les jours de grève en allant devant les lycées.