Via France Culture, émission “Être et savoir”
Qu’est-ce que le fait d’être notés, évalués, jugés, à l’école et dans leur vie, produit chez les adolescents ? Quelles pistes pour que le désir de réussite ne se transforme pas en peur de l’échec ?
Alors que les évaluations nationales des classes de CP, CE1, 6ème et 2nde se déroulent cette semaine, ce numéro propose une réflexion sur la société d’évaluation et ses effets sur nos enfants. Une vraie question éducative.
Qui peut dire qu’il ne souhaite pas à son enfant de réussir ? A l’école déjà, ou dans une discipline sportive ou artistique, voilà qui apparait comme hautement désirable. Certains adolescents seront attentifs à leur popularité dans un groupe de pairs (d’autant qu’avec les réseaux sociaux, elle est quantifiable, à la beauté), à leur apparence, à leur capacité à plaire. Ces préoccupations, qui peuvent se cumuler, provoquent de l’anxiété chez un nombre croissant d’entre eux nous disent les pédopsychiatres, un stress qui peut conduire dans certains cas à la dépression, à une phobie scolaire. Et si parfois, ces jeunes sont stressés par leur entourage, les raisons de leur malaise demeurent souvent moins explicables… Et les réponses difficiles à trouver à une époque où l’on s’interroge davantage sur le sens de la réussite mais dans laquelle on se note à tout bout de champ…
Avec Isabelle Queval (philosophe, professeure à l’INSHEA et ancienne sportive de haut-niveau), Cécile Morzadec (Professeure d’espagnol en lycée dans le Val-d’Oise et formatrice académique sur l’évaluation et les pédagogies coopératives), Charles Hadji (Agrégé de philosophie, professeur honoraire (en Sciences de l’éducation) de l’Université Grenoble Alpes ), Laurent Pinel (Psychiatre, chef de service de l’unité de soins intensifs pédopsychiatriques à la clinique de la FSEF (Fondation Santé des Etudiants de France) de Sceaux (Hauts-de-Seine).