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Entretien avec Laélia Véron, enseignante en milieu carcéral

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Entretien avec Laélia Véron, maîtresse de conférences en stylistique et langue française à l’université, enseignante vacataire en milieu carcéral.

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Suite à la publication du livre qu’elle a co-écrit avec Maria Candea, “Le Français est à nous, petit manuel d’émancipation linguistique”, nous avons rencontré Laélia Véron qui nous a parlé de son travail d’enseignante en milieu carcéral. Nous avons souhaité en savoir plus…

1-      Depuis combien de temps enseignes-tu en milieu carcéral ?
Ça doit faire une dizaine d’années (un peu moins) mais selon des rythmes et des investissements différents, avec une pause à la fin de ma thèse (pour finir ma thèse !) J’ai aussi enseigné selon des modalités différentes : d’abord avec le Génépi, de manière bénévole, puis en tant que vacataire de l’Education Nationale, car l’engagement bénévole, même s’il tout à fait louable par certains côtés, peut aussi servir de prétexte au désengagement de l’Etat.

2-      Qu’est-ce qui t’a amenée à faire ce choix et qu’est-ce qui te fait rester ?

Il y a plusieurs raisons : pédagogiques, sociales, et plus personnelles ! Au niveau pédagogique, c’est important pour moi de me confronter à différents publics, différentes situations d’enseignement, pour ne pas rester dans une routine et continuer à apprendre et à me former. Ça me permet aussi d’interagir avec différents collègues, des collègues spécialisé·e·s dans l’enseignement en détention, des collègues profs en lycée pro, en primaire, etc, et de me former grâce aux échanges avec elles et eux. J’ai énormément d’admiration, par exemple, pour les collègues qui enseignent auprès des mineur·e·s, qui représentent un public très particulier en détention. Au niveau social, intervenir en prison peut permettre de ne pas rester dans une bulle sociale privilégiée, de mieux comprendre certains fonctionnements de la société qui nous concerne toutes et tous (la justice, la prison), de prendre conscience de certains parcours sociaux, etc. Enfin, il y a certaines raisons plus intimes, c’est sans doute une manière de gérer un rapport à la violence, à la résilience, à la réinsertion, etc.
Je continue parce que c’est une pratique fondamentale pour moi, qui peut être difficile mais qui m’apporte toujours beaucoup. C’est essentiel pour moi de ne pas enseigner qu’à l’université mais de garder un pied dans un monde très différent.

3-       Les Lettres, dans ce contexte, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

La suite à lire sur le site du collectif Lettres vives

Entretien avec Laélia Véron, enseignante en milieu carcéral


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