Depuis aujourd’hui, et pour une semaine, les fonctionnaires grecs sont en grève pour dénoncer les mutations forcés et les plans de licenciement dans la fonction publique.
Première cible et secteur le plus en pointe, l’école.
Dans un reportage diffusé ce matin dans le journal de France culture on pouvait entendre Dora, prof de math gréviste d’un collège populaire d’Athènes expliquer : “Ce n’est pas nous qui fermons des écoles. Nous, en ce moment, nous ouvrons des écoles en apprenant dans la rue aux enfants à se battre pour la solidarité et la dignité de chacun. Et ce n’est que le début.”
Ce sont surtout les collèges et les lycées techniques qui sont menacés de fermeture. Seule solution proposée aux jeunes grecs, à partir de 15 ans, les stages en entreprise, sans rémunération ni protection. Avec, pour seule perspective d’avenir, un boulot à 200 ou 300 euros par mois…
Reconduite de 5 jours en 5 jours, la grève des enseignants témoigne d’un véritable engagement : 50 € par jour de grève sont prélevé, au bout de 15 jours c’est le salaire qui saute…