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Consultation Socle commun

La consultation sur le projet de nouveau socle, chez moi, c’est demain après-midi. Je viens de le lire, et quitte à me faire excommunier, je dois dire qu’il me convient bien.

Il me semble qu’il encourage les expérimentations pédagogiques, le travail coopératif… bref il est un espace qui offre plus de liberté, favorise le plaisir et la motivation des élèves, un espace qui ne demande qu’à être investi, et ceci à chacun sa façon. Peu me chaut que le terme de “compétence” soit issu du patronat et que pour l’Europe, il y ait un désir caché de rabaisser le contenu des enseignements. Ce que je vois, c’est qu’il favorise le passage du professeur “du face à face au côte à côte”, ce qui est selon moi, un changement radical dans la vision du métier, des élèves et du savoir. Pour moi il faut investir cet espace pour y pratiquer les pédagogies alternatives et émancipatrices, jusqu’à soulever les contradictions du socle. Exemple : concernant le domaine 3 “la formation de la personne et du citoyen” où l’on veut faire croire que les élèves feront l’apprentissage de la démocratie grâce à ce nouveau socle : effectivement, ils apprennent que -dans le système scolaire comme ailleurs- bien souvent les délégués élus n’ont qu’un seul droit : celui de fermer leur gueule !

C’est sûr, on n’en est pas encore aux établissements autogérés, mais si l’on me donne plus de liberté, je la prends.
Pour citer Laurent Ott, lors de l’atelier pédagogie sociale au stage “subvertir la pédagogie” : “dans l’institution, pour connaître la longueur de la chaîne, il faut tirer dessus”. Alors tirons, camarades ! Ho hisse !

JiM

2 Comments

  1. Aldo

    Consultation Socle commun
    Personnellement je me moque de la longueur de la chaine… une chaine est un chaine ! Peut-on imaginer un instant que l’état, le gouvernement, nos édiles souhaitent une école différente de celle qu’ils nous concoctent à l’échelle planétaire. Depuis quand un monde dominé par le fric, les inégalités, la pseudo-démocratie se mettrait à réfléchir ou faire une place à une école émancipatrice qui s’il voyait le jour remettrait en cause les privilèges et les aliénations.
    L’école émancipatrice, une autre école sera révolutionnaire ou ne sera pas !
    Ce n’est pas des discours poudre au yeux (ou nuage de fumée) qui arriveront à masquer la réalité, encore que cela puisse marcher puisqu’il semblerait qu’un certain nombre dans les mouvements pédagogiques ou des syndicats (pas les partenaires sociaux, les vrais syndicats) y trouvent leur compte au prétexte que c’est toujours mieux que rien. Depuis le temps que nous n’avons rien, nous ne devrions pas attendre grand chose. Non, nous voulons tout et nous n’aurons que ce que nous gagnerons par nos luttes… autant dire que c’est pas gagné !
    Avez-vous remarqué que en trouvant des bonnes choses dans ce projet, nous ne remettons même plus en cause les dites “compétences” puisqu’elles ne sont pas si mal au fond, pas plus que le LPC informatisé et généralisé, j’en passe… Pour moi c’est non ! Assez de mascarade, de farce “démocratique”. Quand on veut me couper la jambe, je ne me dis pas que jusqu’au genou ça ira encore… non, j’ai envie de foutre mon pied au cul de cette fumisterie.
    Aldo de la France rurale profonde.

    • Jean Agnès

      Consultation Socle commun
      Tout est dit par “Aldo” : à force d’affirmer qu’on veut changer le monde et d’accepter le monde pour ce qu’il est, comme de droit divin, et c’est évident quand on se range aux injonctions de la néo-gouvernance de l’école, on brise par avance toute velléité de pensée critique et, s’agissant plus de bavarder que de faire, d’efficacité de l’action.

      Il n’existe ainsi pratiquement plus d’espace public pour la pensée critique, notamment en philosophie de l’éducation.

      Ce qui se met en place, c’est une “pensée postlibérale” de l’éducation. Réactionnaires, libéraux new look et néo-pédagogistes s’y retrouvent aisément, voire, font cause commune.

      Nous serions alors bien avisés de concentrer l’effort critique, comme cela fut un temps possible, sur l’essentiel des fondements de la néo-idéologie. Et d’envisager des formes de “riposte” qui tiennent, en effet, de l’utopie. Mais qui, au moins, exprimeraient notre dignité : celle qui consiste à ne pas courber l’échine.

      JA

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