La consultation sur le projet de nouveau socle, chez moi, c’est demain après-midi. Je viens de le lire, et quitte à me faire excommunier, je dois dire qu’il me convient bien.

Il me semble qu’il encourage les expérimentations pédagogiques, le travail coopératif… bref il est un espace qui offre plus de liberté, favorise le plaisir et la motivation des élèves, un espace qui ne demande qu’à être investi, et ceci à chacun sa façon. Peu me chaut que le terme de “compétence” soit issu du patronat et que pour l’Europe, il y ait un désir caché de rabaisser le contenu des enseignements. Ce que je vois, c’est qu’il favorise le passage du professeur “du face à face au côte à côte”, ce qui est selon moi, un changement radical dans la vision du métier, des élèves et du savoir. Pour moi il faut investir cet espace pour y pratiquer les pédagogies alternatives et émancipatrices, jusqu’à soulever les contradictions du socle. Exemple : concernant le domaine 3 “la formation de la personne et du citoyen” où l’on veut faire croire que les élèves feront l’apprentissage de la démocratie grâce à ce nouveau socle : effectivement, ils apprennent que -dans le système scolaire comme ailleurs- bien souvent les délégués élus n’ont qu’un seul droit : celui de fermer leur gueule !

C’est sûr, on n’en est pas encore aux établissements autogérés, mais si l’on me donne plus de liberté, je la prends.
Pour citer Laurent Ott, lors de l’atelier pédagogie sociale au stage “subvertir la pédagogie” : “dans l’institution, pour connaître la longueur de la chaîne, il faut tirer dessus”. Alors tirons, camarades ! Ho hisse !

JiM