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Colonies de vacances et violences sexuelles ?

https://www.jdanimation.fr/actualites/violences-sexuelles-et-sexistes-le-deni-organise-du-secteur-des-colos

En août, l’Instagrammeuse 6nissa, animatrice de colonie de vacances, a lancé une vague de témoignages sur les violences sexuelles faites aux enfants dans les colonies de vacances, sous le mot dièse #MeTooAnimation. Pour Jean-Michel Boquet, dans un article pour Le Journal de l’animation, ces témoignages sont l’occasion de repenser le modèle pédagogique des colonies de vacances pour y repenser la place de l’enfant, de son pouvoir, de sa parole et de son intimité.

En effet, pour le pédagogue, les colonies de vacances sont hérités du “modèle colonial” (terme de Jean Houssaye) des colonies de vacances datant des années 50. Un modèle pédagogique où les adultes – qui présupposent les besoins de l’enfant – conçoit un emploi du temps rigide censé y répondre.

Dit autrement, le loisir des enfants doit permettre de répondre à tous leurs besoins. La colo en particulier va devenir un lieu d’éducation où l’adulte encadrant est en capacité de tout prévoir et penser, hors de la présence des enfants ou ados, une institution totalement construite pour leur bien.

Jean-Michel Boquet

Dans ce modèle où l’enfant n’a pas sa place, la figure de l’animateur – charismatique, mais omnipotent. Il souligne ainsi les liens entre le modèle pédagogique dominant des colonies de vacances et les relations de pouvoir enfants-adultes qui permettent les violences sexuelles.

Dans ce modèle “pensé pour…“, l’animateur a la place prépondérante de celui qui va autoriser ou déroger, de celui qui va mettre du jeu, du plaisir dans une organisation stricte, précise et parfois d’une grande rigidité. L’animateur est celui qui va mettre le grain de sable drôle, ludique ou fou. Il est celui qui va autoriser de sortir du cadre : faire du bruit à table, chanter, courir, jouer sous la douche, etc.

Ce que démontre cet article, c’est que les pédagogues ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre les violences sexuelles. Non pas uniquement dans un rôle de prévention – comme le fait l’institution, mais dans une réflexion sur les rapports de pouvoir qui structurent la relation pédagogique. L’article est à lire (absolument) ici : https://www.jdanimation.fr/actualites/violences-sexuelles-et-sexistes-le-deni-organise-du-secteur-des-colos

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