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CGT, Solidaires, FSU : faut-il aller vers un syndicalisme unifié ?

Un article stimulant de notre ami Théo Roumier piqué sur le site Contretemps, revue de critique communiste

Que ce soit au sein de la CGT, de la FSU, de Solidaires, on parlait déjà beaucoup d’unification syndicale ces derniers temps. La séquence électorale qui vient de s’écouler a pu en accentuer les enjeux. Alors l’unification, d’accord, mais pour quoi faire ? Et comment ? 

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L’unification syndicale n’est pas tout à fait vieille comme le mouvement ouvrier, mais pas loin. La double séquence électorale, présidentielle et législative, en a bien naturellement accentué les enjeux. D’abord parce que la candidate du Rassemblement national a une fois de plus, une fois de trop, accédé au second tour de la présidentielle, reposant crûment la question de nos capacités de résistances – dont le syndicalisme est un agent essentiel – à un éventuel pouvoir « postfasciste »[1].

Ensuite parce que la recomposition d’une gauche de gouvernement autour de l’Union populaire interroge sur ce qu’il convient d’attendre (ou pas) d’une éventuelle arrivée au pouvoir et de l’attitude que le mouvement social aurait alors à adopter. Qu’il s’agisse de l’accompagner pour les uns ou de la déborder pour les autres, quoi qu’il en soit en en tenant compte.

Mais avec, pour nous, une boussole : sortir du capitalisme et écarter définitivement la menace fasciste. Il faut alors réfléchir la possibilité comme l’utilité d’un syndicalisme unifié en ce sens.

Avant de dessiner à grands traits les possibles scénarios d’unification, il faut présenter les termes du débat.

Il est bien sûr marqué historiquement par deux désunions successives : en 1921 entre « réformistes », conservant le sigle CGT, et « révolutionnaires » de la CGTU (« U » pour unitaire) ; en 1947 entre une CGT sous influence communiste et une CGT-Force ouvrière (FO), hétéroclite à son origine, mariant tendances révolutionnaires et réformistes atlantistes.

Elle est aussi marquée par une réunification mythique (et mythifiée), celle de 1936, inséparable de la grève générale, de l’occupation des usines et des avancées du Front populaire[2].

Mais aujourd’hui il n’y a pas de désunion de quelques années seulement à réparer, pas de réunification à faire, et l’unification syndicale, telle qu’elle est projetée dans la tête des militantes et militants, ou comme elle est discutée dans les structures syndicales, concerne pour l’essentiel le trio CGT, FSU et SUD-Solidaires. L’unité d’action de ces trois organisations se manifeste par un axe national intersyndical et interprofessionnel (qui peut associer FO par moment), réel et établi depuis quelques années maintenant. Localement, des structures de la petite CNT-SO anarcho-syndicaliste font aussi preuve d’unité sur le terrain. Pour la CGT, la FSU et Solidaires, s’y ajoute le travail au sein l’Alliance pour une rupture écologique et sociale « Plus jamais ça ».

Lire la suite sur le site https://www.contretemps.eu/syndicats-cgt-solidaires-fsu-unification/

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