Via le compte facebook de Touche pas à ma ZEP
” Sois Prof Et Tais-Toi – collectif des réprimé.es de l’éducation
Communiqué de presse du dimanche 18 septembre
Caroline, Sabine et Cyrille ; Aladin, Cécile, Sylvie et Sandrine ; Emilio, Claire et Aude ; Christophe et Olivier ; Noël ; Hélène ; Frédéric ; Edouard…
En cette rentrée, le rectorat de Versailles a ajouté un nouveau nom à la longue liste des réprimé.es de l’éducation : Kai Terada, professeur de mathématiques au lycée Joliot-Curie de Nanterre, suspendu 4 mois sans motif et dans l’attente d’une éventuelle mutation dans l’intérêt du service.
Depuis 3 ans, c’est une répression sans précédent qui s’abat sur les personnels de l’éducation.
Sans précédent, car elle touche toute la France : Dole, Amiens, Melle, Clermont, Bordeaux, Montargis, Bobigny, Rennes, Saint-Denis, Nanterre…
Sans précédent, car elle n’épargne personne et s’abat sur les enseignants du premier comme du second degré : école pasteur, collège République, lycée Desfontaines…
Sans précédent, car c’est une véritable répression syndicale qui touche aussi bien des syndicalistes de Sud Education, de la CGT Educ’action ou de la FSU (SNES, SNUEP et SNUIPP).
Sans précédent, car c’est une armada de procédures que déploie l’administration pour faire taire toute contestation : des sanctions de 1er groupe sans CAP* disciplinaires, comme des blâmes ou des exclusions temporaires de fonction de trois jours ; des suspensions conservatoires, comme à Dole, suivies de CAP disciplinaires débouchant sur des exclusions de 15 jours, des abaissements d’échelon, des déplacements d’office comme ce fut notamment le cas à Melle… mais l’administration engage aussi des procédures judiciaires, en portant plainte contre des collègues exerçant leur droit de grève et de manifestation, comme à Clermont.
Sans précédent, car l’administration s’affranchit du cadre réglementaire : ainsi, à l’encontre de l’article L531-1 du code général de la fonction publique, le rectorat de Versailles suspend Kai Terada tout en lui affirmant qu’il n’a commis aucune faute et que cette procédure n’est pas disciplinaire ! Ce passage en force de l’administration à une double conséquence : à court terme, il nous prend de vitesse sur le plan de la mobilisation et use à long terme les collègues réprimés sur le plan juridique. En effet, les recours au tribunal administratif sont des procédures longues et coûteuses. La décision de prolongation de suspension de 3 des 4 de Melle a été jugée illégale par le tribunal administratif de Poitiers un an après que les collègues l’ont subie ! L’administration compte sur l’usure de ceux qu’elle réprime.
Sans précédent, car les rectorats font fi des décisions des CAP disciplinaires et, fait du prince, appliquent les sanctions qu’ils désirent quand bien même elles ont été rejetées lors de ces CAP.
Sans précédent, car l’administration déguise ses sanctions en abusant de mutations d’office dans l’intérêt du service, procédure facilitée depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2018 puisqu’il n’est même plus nécessaire de présenter cette mesure devant des commissions paritaires ! Aucun contradictoire, aucune défense : purement et simplement, une lettre de cachet qui permet de se débarrasser de ceux qui sont jugés indésirables, ceux qui contestent les réformes absurdes, ceux qui défendent le service public d’éducation, lettre de cachet qui permet aussi d’intimider leurs collègues.
Ils veulent nous isoler, nous répondons par la solidarité. Ils veulent nous faire taire, nous prenons la parole. Nous serons présents, aux côtés de Kai Terada et de ses collègues du lycée Joliot-Curie de Nanterre, mobilisés pour la réintégration immédiate et sans condition de leur collègue, au rassemblement devant le ministère de l’éducation mercredi 21 septembre à 15h, auquel appelle l’intersyndicale nationale. Nous y tiendrons un point presse à l’issue des prises de parole sous notre banderole.
* CAP disciplinaires qui sont départementales dans le 1er degré (CAPD) et académiques dans le 2nd degré (CAPA)
Contact : stop.repression.education@gmail.com
#Stop harcèlement à lEN
#bienveillance
Bonjour,
Je suis en train de lire mon dossier administratif pour faire mes observations pour enfin aller sur mon affectation d’office comme « kai terada le prof syndicaliste de nanterre » suite à ma suspension abusive pour nuisance au service… j’aurais des difficultés relationnelles et de communication….. lorsque je dis cela à mon entourage ils pouffent de rire
Un premier rapport fallacieux qui date de mai 2021 où la cheffe explique que je suis à l’origine de la mauvaise gestion des livrets scolaires qui ont généré des tensions, rapport que je découvre à l’instant… c’est le concept de coupable d’office !
Mais la véritable histoire est que la prof de maths était missionnee pour faire se soulever les profs contre moi…sans que ça fonctionne en mai
C’était juste après m’avoir menacée de sabotage le lendemain pour avoir porté secours à la cuisinière qui a fait une tentative de suicide et juste avant que je découvre qu’une caméra surveille la porte de mon logement en juin 2021… le sms de septembre où je suis insultée (ainsi que la cuisinière harcelée) et le mail de novembre ou je suis qualifiée de « c……e » qui entraînera mon arrêt maladie conséquence du harcèlement que je subis depuis septembre 2020, lorsque que les profs débrayent fin novembre en raison de son pilotage et se plaignent de la DDF et remontent ad nominem les injures qui m’ont été destinées par un autre professeur instrumentalisé …. C’est moi qui subis une suspension pour nuisance au service au retour de mon arrêt d’une violence inouïe serrures changées de mon bureau devant les personnels sur ordre du Daasen adjoint qui s’est improvisé ordonnateur et officier de police…une vraie expulsion qui conduira à un déplacement d’office….et un préjudice de carrière de santé une atteinte à ma dignité etc…. Mais il parait qu’il y a eu une enquête…..
Je suis incapable de lire la suite et pourtant il faudra bien … je suis sans voix ! Supporter un tel acharnement ! Quand une institution est capable de franchir ce degré d’ignominie et de s’attaquer avec une telle violence aux fondations de l’école républicaine ….il n’y a plus de gardes fous !
Cela fait 8 ans que je subis un acharnement académie de Créteil en 2014 où je subis un harcèlement moral qui me vaudra une non titularisation et académie de Versailles pour le second concours ou je suis titularisé mais l’arrivée du Daasen adjoint ancien pvs du 93 a permis de continuer le harcèlement jusqu’à la suspension pour nuisance en janvier 2022 d’une rare violence…
Victime de cette machine à broyer je ne sais pas si je survivrai à tout ça malgré le soutien de mes proches … La douleur ne se transmet pas, l’ignominie n’a pas de limite et elle se vit seule au plus profond de soi comme un cancer …. Elle nous ronge …. Nous fait plonger très vite dans les abîmes, la présomption de culpabilité est permanente. À ceux qui se sont détournés pour ne pas voir…À ceux qui portent la responsabilité de cet acharnement ignoble…Ne pensez surtout pas que ça ne vous arrivera jamais….
Total soutien à kai terada et vous pouvez m’inscrire Amina Tbatou