Une journée de lutte dans le Mantois
La journée d’aujourd’hui a commencé hier… avec la 4e manif interpro dans les rues de Mantes depuis le début du mouvement… 300 personnes, au milieu des torches et des pétards des cheminot.s se rendant en cortège à travers la ville à l’AG interpro du soir, ambiance survoltée…
Le 17 décembre, tout commence à 9h. Une école accueille l’AG éduc du Mantois qui a vu le jour le 6 décembre et se réunit pour la 4ème fois, passant à 80 participant·es représentant 35 établissements différents, de la maternelle au lycée. On se présente, on dit de quel bahut on vient, combien de grévistes il y a et, spontanément, après chaque intervention, des applaudissements retentissent. Plus nourris encore lorsque le ou la collègue se dit seul·e gréviste dans l’établissement et vient chercher ici soutien, réconfort et surtout détermination !
On discute, on débat, on émet des besoins, des urgences, on regarde comment y répondre. Bref, on s’organise ! Faire un tract à destination des collègues qui ne sont pas encore parmi nous. Et on insiste : un tract émanant de l’AG, pas de copier-coller d’un tract syndical ! Demain, on se donne rdv à 7h30 pour faire des équipes et aller dans les collèges et les lycées du coin pour échanger avec les personnels et les motiver à nous rejoindre. Et hop, un autre rendez-vous est fixé à 10h, pour notre 5ème AG éduc (depuis le 6 décembre!).
Les cheminots présents depuis le début prennent la parole, nous encouragent, nous font partager leur mobilisation et leur besoin de soutien. Qu’à cela ne tienne, on décide de boucler l’AG rapidement et d’aller rejoindre l’AG des cheminots à Mantes-la-Jolie. Là-bas, l’accueil est chaleureux. Les discours sont percutants et pleins de détermination. La salle applaudit, chante l’Internationale et on se donne rendez-vous le lendemain soir, pour la 5ème manifestation inter-professionnelle à Mantes-la-Jolie.
Il est 11h. Après quelques minutes d’hésitation sur le parking, on profite du temps clément pour rédiger le tract de l’AG éduc, sur la plage arrière d’une voiture ! Pas de tergiversation inutile, on va au plus simple, au plus efficace, aux formules qui pourront parler à nos collègues.
13h. Nous voilà à l’hôpital. Les personnels de soin débrayent pour une heure et ont besoin du soutien d’un maximum de personnes. Elles et ils expliquent leur situation, leurs difficultés à soigner les patients dans des conditions dignes. Alternent les prises de parole, difficiles, émouvantes, les chansons préparées par les soignant·es et les applaudissements spontanés en direction des personnels qui se trouvent face à nous et de celles et ceux qui, réquisitionnés, apparaissent quelques secondes aux fenêtres ou dans les escaliers de service. Émouvants aussi les discours d’un collectif de patient·es qui ont tenu à être présent·es à ce rassemblement, pour dire leur soutien et l’indispensable nécessité des moyens, humains et matériels, pour accompagner les patient·es.
14h. Le temps d’un plein d’essence et nous voilà sur la route, direction la manif interpro de Versailles ! Il nous aura fallu un peu de temps pour les retrouver, mais c’est avec plaisir ! Ambiance déterminée, de nouveau, en particulier lors d’un arrêt bien énervé devant les bureaux du Medef ! Des chants, des slogans repris par la foule, une présence qui ne pouvait pas être ignorée dans cette ville peu habituée à voir le peuple défiler dans ses rues, ce qui redouble le plaisir !
17h. La journée s’achève. Nous voici rempli·es d’une belle énergie pour la suite de la lutte, car elle ne s’arrête évidemment pas avec la journée !
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