Derrière ce titre un peu provocateur, un texte intéressant :
Ces statisticiens apportent des éléments d’explication à la “singularité française”. Comment se fait-il que l’un des pays les plus redistributeurs en terme de transferts sociaux, un des moins inégaux des pays comparables – malgré ses 5 millions de demandeurs d’aide alimentaire, ses 2,5 millions de mal-logés etc – accuse de tels résultats sur le terrain scolaire ?
Parce que sa machine-école est la pire en termes d’inégalités. Les résultats scolaires continuent à être brillants pour le tiers “du haut”, les pires -ou presque – pour le tiers “d’en bas”. Autrement dit : la CAF, la Sécu et l’hôpital public font beaucoup, parfois plus que chez nos voisins, dans le sens d’une relative égalité, mais l’école fait beaucoup beaucoup moins bien… ou beaucoup mieux au service des dominants.
Le vocabulaire des spécialistes de l’OCDE est un peu différent, mais leur démonstration plus rigoureuse que ces affirmations. Et on avait beau le savoir, le voir démontré avec des données comparatives n’est pas sans intérêt.