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Tartagueule à la récré n°101 – Juin 2013

Bulletin de la CNT Education 69 du mois de juin 2013

Au sommaire :

– UN AN DE GAUCHE AU POUVOIR, QUOI DE NEUF SOUS LE SOLEIL ?
– Opposons nous à la part modulable dans les réseaux Éclair
– Vacataires de l’accompagnement éducatif : le mépris des précaires
– DETERIORATION DES CONDITIONS D’ACCUEIL DES ELEVES DANS LE CHAMP DU HANDICAP POUR LA RENTREE 2013
– L’extrême‐droite tue dans les rues de Paris. Solidarité antifasciste !
– PAS D’ELEVES SDF AU COLLEGE BARBUSSE
– Précarité, Contrats aidés, CUI-CAE : L’État patron condamné aux Prud’hommes

Un an de gauche au pouvoir,
Quoi de neuf sous le soleil ?

Comme on pouvait s’y attendre, le retour de la gauche au pouvoir avec l’élection de François Hollande et l’arrivée de son gouvernement, n’auront pas vraiment changé la vie ni même apporté de réponses aux véritables problèmes politiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés. Pire que cela, la dégradation de nos conditions de vie et de travail, qui avait déjà connu une sacrée accélération avec l’offensive libérale sous l’ère Sarkozy, ne cesse de se poursuivre. De l’austérité économique aux chiffres du chômage en passant par l’adoption de mesures antisociales, notre quotidien est loin d’être rose. Combien sommes-nous à avoir du mal à boucler les fins de mois tant le pouvoir d’achat des salariés ne cesse de diminuer face à la vie chère, à avoir du mal à se loger ou trouver un logement conforme à nos désirs en raison de la spéculation et de la flambée de l’immobilier ? Autant de questions sur lesquelles le gouvernement a été incapable d’apporter la moindre réponse satisfaisante, se contentant encore une fois d’être un bon gestionnaire du système et des inégalités qu’il sécrète. Par dessus tout cela, les accords passés avec le patronat comme en premier lieu celui de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) ne cesse de précariser un peu plus le monde du travail en fragilisant le statut des salariés. Un climat bien morose et délétère si l’on rajoute les poussées et déferlantes réactionnaires et fascisantes dans les médias et l’espace public lors de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous.
…et dans l’éducation ?

Là aussi, rien n’a vraiment changé et c’est en réalité l’immobilisme qui l’emporte. On ressent le malaise d’avoir été baladé et amusé durant un an par des effets d’annonces voire des rumeurs ainsi qu’une soit-disante réforme sur les rythmes scolaires, inaboutie dans son application, et dont la principale fonction a été d’avoir créé des oppositions d’intérêts entre parents, enseignants et élèves, et de préparer le terrain de l’école à plusieurs vitesses (notion de socle commun), de l’accroissement des inégalités territoriales et de la régionalisation de la formation professionnelle et de son orientation (voie à la privatisation). De plus, les annonces de création de postes pour la rentrée prochaine ne sont qu’un saupoudrage qui bien souvent se contente de rattraper les retards pris par rapport aux besoins nécessaires et s’effectue en réalité au détriment d’autres catégories de personnels (suppression des assistants pédagogiques par exemple). Une nouvelle fois la stratégie du déshabiller Paul pour habiller Jacques risque de se révéler dramatique, en particulier pour les établissement les plus en difficultés. La seule réalisation concrète est la réforme de la formation professionnelle avec la mise en place de l’ESPÉ mais qui n’est pas sans créer des remous et pas des moindres ! En effet, il va y avoir à partir de la rentrée prochaine pléthore de stagiaires dans les établissements, ce qui bloque dès cette année les possibilités de mutation de collègues et va provoquer la mise à la porte de nombreux vacataires-précaires, traités une nouvelle fois comme des kleenex. On ne peut donc que constater là aussi les dégâts inhérents aux choix faits.

Il va donc bien falloir se rendre à l’évidence, se retrousser les manches et reprendre le chemin de la lutte sociale. Quel que soit la couleur de ceux qui nous dirigent, nous n’aurons que ce que nous prendrons et n’oublions pas que pour cela, le syndicalisme est une arme. Le syndicalisme de lutte bien entendu !

Le n° 101 de Tartagueule à la récrée, le bulletin syndical de l’Educ 69
est téléchargeable ici :

http://www.cnt-f.org/fte/?Tartagueule-a-la-recre-no101-Juin

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