Extrait de la revue de presse des Cahiers pédagogiques
Dans l’Express, Libie Cousteau propose un article particulièrement fouillé et documenté : Comment Farida Belghoul a eu la peau des ABCD de l’égalité. A lire d’urgence. Curieux, le titre a été remplacé l’après-midi par “Benoît Hamon va enterrer les ABCD de l’égalité”. Et dans la presse du jour on trouve un bel exemple à Nantes. Large front contre l’idéologie du genre à l’école.
Des appels au contraire pour maintenir l’ABCD de l’égalité sont adressés à M. Hamon. Dans Le Monde, un “Collectif Collectif” lui demande : M. Hamon, généralisez les ABCD de l’égalité. “Nous, associations de promotion de l’égalité femmes-hommes, association de parents d’élèves, syndicats des personnels de l’Éducation nationale, d’étudiant-es et de lycéen-nes, attendons de pied ferme l’annonce de la généralisation du dispositif des « ABCD de l’égalité », à la veille des déclarations de Benoît Hamon sur le sujet.” Parmi les très nombreux arguments présentés : “Nous voulons la généralisation des ABCD parce que nous attendons depuis trop longtemps une légitimité institutionnelle et perdons patience ! Nous portons tant bien que mal et à bout de bras l’égalité depuis des décennies. Chacun à notre niveau, nous organisons des journées de l’égalité par-ci, des réunions de sensibilisation par là. Sans moyen humain ou financier à hauteur de cet enjeu. Portés par notre volonté de construire un monde sans discrimination sexiste. Nous avons aujourd’hui besoin d’un appui, de poser les fondamentaux qui nous permettent de poursuivre notre action.”.
Même le journal Elle s’interroge : Vers l’abandon des ABCD de l’égalité ? “Certes, il y a eu des manifestations de quelques réactionnaires et intégristes, mais ce n’est pas une raison de reculer sur ce dispositif », nous explique Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d’Osez le féminisme, une des associations signataires. « Je comprends que le gouvernement veuille apaiser les choses, mais quand on veut changer la société, ça dérange forcément les réactionnaires. Il faut assumer la volonté de progrès », ajoute-t-elle.”.
Claude Lelièvre comme d’habitude donne un peu de perspective historique à la question sur son blog de Médiapart, un titre qui résume bien la situation : Le sexe dangereux. Et ça fait du bien ! “L’Education nationale navigue entre les ’’dangers d’une éducation sexuelle’’ à l’Ecole ( difficultés pour les enseignants d’assumer ce rôle, interrogations sur la légitimité de l’Ecole en la matière, difficultés de savoir jusqu’où aller, risques de ’’vagues’’) et le sentiment que l’Ecole doit contribuer à faire face aux ’’dangers du sexe’’ (maladies sexuellement transmissibles, Sida, grossesses non désirées, sexisme, homophobie qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour certains jeunes).” Et il rappelle “les ’’valses hésitations’’ dans les applications effectives et les rebondissements actuels… depuis 68.