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Sandrine Revel primé pour “Glenn Gould”

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Pendant que gronde la polémique autour de la liste sexiste des nominés au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême, le prix Artémisia assume ses choix et a primé, ce jeudi 21 janvier 2016, Sandrine Revel pour sa bande dessinée “Glen Gould” chez Dargaud.

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Les années se suivent et se ressemblent au festival de la Bande dessinée d’Angoulême. L’année dernière, des auteurs appelaient au boycott de la manifestation tant que le FIBD d’Angoulême maintenait son partenariat avec l’entreprise israélienne Soda Stream implanté en Cisjordanie (1). Cette année, il ne s’est pas encore tenu que la liste des nominés au Grand prix fait polémique (2).

Comme le souligne Marie Gloris Bardiaux Vaïente, auteure de BD et membre du Collectif des créatrices de BD, sur les 30 noms cités, il n’y a aucune femme.
Le mouvement de contestation prend de l’ampleur en dépit des annonces de la direction et du rajout maladroit d’auteures à liste. Nombreux sont ceux et celles qui dénoncent la vision sexiste que le festival porte sur le milieu et la création en bande dessinée.

La situation n’est pas nouvelle : en 2007, Chantal Montellier (actuelle présidente), Thierry Groensteen et d’autres professionnels de l’édition, ont créé l’association Artimisia (3) et son prix pour réagir contre les stéréotypes sexistes, véhiculés par l’imaginaire de la bande dessinée pour adulte, et, pour lutter contre l’occultation, ou l’oubli, de la part féminine de la création dans le 9e art.

Le prix Artimisia est devenu depuis une référence et un moment incontournable de la célébration et de la promotion de la création des femmes en BD. Le 21 janvier, l’association Artimisia a primé au centre G. Pompidou, la talentueuse Sandrine Revel.

Son livre raconte la carrière de Glen Gould, le pianiste le plus connu et plus hors norme du XXe siècle. Elle réussit dans des planches très séquencées et très rythmées à mettre en scène les affres de la création “masculine” tout en cherchant à percer le secret de son soudain retrait de la scène et des média.

Faut-il y voir dans ce choix un pied de nez sensible aux aveuglements et aux régressions esthétiques du Festival, ou la simple évidence que la BD féminine peut s’attaquer à tous les genres ?

Il y a une belle BD à lire dans tous les cas !
Éric Z

Sandrine Revel, Glenn Gould : Une vie à contretemps, Dargaud, 2015, 128 p., 21 €.

notes :
(1) https://rue89bordeaux.com/2016/01/accuse-de-sexisme-le-festival-de-bd-dangouleme-corrige-sa-copie/
(2) http://bdegalite.org/category/blog/
(3) https://associationartemisia.wordpress.com/

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