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Réussir l’école du socle, publication

je me permets de faire de la promotion d’un livre vraiment utile pour ceux qui croient à la refondation de l’école et qui en voient ici une manifestation concrète, « réussir l’école du socle », à l’échelle d’un établissement « ordinaire ». Avec une belle préface de Nathalie Mons
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Reussir-l-ecole-du-socle-est-sorti
le livre peut être commandé à
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Reussir-l-ecole-du-socle-en-faisant-dialoguer-et-cooperer-les-disciplines
Cela montre que le socle commun et les compétences peuvent être au service de l’émancipation. Il y a une lecture réactionnaire au sens propre , mais il y a une lecture et surtout une pratique progressiste. Je suis toujours étonné que des gens qui combattent le socle et les compétences ne soient pas génés de se retrouver d’accord avec des élitistes qui défendent une école des plus traditionnelles. POur ma part, enseignant en milieu populaire, je vois combien prendre de la distance par rapport aux notes, engager les élèves à utiliser leurs compétences souvent “en sommeil”, à mobiliser des connaissances pour autre chose que de la récitation mécanique favorise leur autonomie et les aide à prendre de l’assurance. Je vois aussi que les grands mots sur la “culture de haut niveau” pour tous est souvent un discours grandiloquent mais hypocrite, et combien, oui, il faut définir des priorités dans les savoirs. Un vrai socle commun met par exemple en priorité les compétences de lecture (aucune émancipation possible sans maitrise forte de celle-ci), d’oral (savoir argumenter à l’oral, qui peut nier l’importance de cette compétence) et d’écriture (écrire pour communiquer et pour penser). ON trouve dans ce livre des manières concrètes d’y parvenir, dans un travail d’équipe qui favorise la coopération. ON est loin du pseudo-socle de Darcos-Chatel qui n’était que d’apparence, la réalité étant la méritocratie et l’élitisme.

JM Zakhartchouk, rédacteur aux Cahiers pédagogiques

10 Comments

  1. Christian JACOMINO

    Réussir l’école du socle, publication
    Défendre le Socle commun me semble de la plus grande importance, en effet. De la plus grande Urgence. Qu’il ait été institué en 2005 ne doit pas nous empêcher de le faire. Et même de dire qu’il s’agit là de l’avancée la plus remarquable concernant l’école qui se soit produite depuis bien longtemps.

    • Alkaest

      Réussir l’école du socle, publication
      Je n’ai jamais rien vu d’émancipateur dans ce socle commun. Je parle surtout par rapport aux disciplines scientifiques dont les items de ce socle envisagent comme démarche scientifique, certes l’expérience, mais bien peu l’imaginaire et la créativité .. et encore moins l’autonomie !
      Je ne cautionne en aucun cas ce socle commun qui n’a d’autre but que de rendre consommable les futurs adultes par la logique libérale !

  2. Unica

    Réussir l’école du socle, publication
    ça va pas le faire si Questions de classes met en ligne la promotion du socle commun et de Nathalie Mons, membre de Terra Nova, experte es autonomie des établissements… Il va falloir faire le trie entre le bon grain et …le néo-libéralisme.

    • Albert Renard

      Réussir l’école du socle, publication
      En effet! Comment peut-on en arriver là ? Le “socle” néo, non merci. Non seulement c’est un très mauvais symbole de reprendre les termes d’un des pires moments politiques pour l’éducation scolaire, mais on n’avance en rien dans les vrais problèmes. C’est un travail qui mérite d’abord de faire un peu de ménage intellectuel. AR

  3. Jean-Pierre Fournier

    Réussir l’école du socle, publication
    J’espère que nous n’en sommes plus à l’époque où l’on «triait», sans fin, entre les bons et les dévationnistes.
    On peut penser que les choses sont complexes : la notion de compétence est née paralèlement dans les mouvements pédagogiques (Freinet, Pédagogie institutionnelle) ou dans ceux de l’entreprise, dans chacun des cas parce que noter de 0 à 20 ne convenait pas. Mais, pour reprendre une comparaison déjà faite, ce n’est pas parce que je me sers d’un clavier pour taper ce message et que peut-être au même moment un raciste se sert d’un clavier semblable pour ajouter ses commentaires sur un quelconque forum que le clavier est condamnable.
    Je pense personnellement que l’idée de socle est intéressante, je suis prêt à en discuter – mais justement , discutons-en, et commençons par lire ce qu’on nous propose !
    L’essentiel est de savoir de quel point de vue on parle : ici c’est un site qui défend le primat du social, les valeurs égalitaires, l’engagement pédagogique. A partir du moment où l’on défend ces “piliers”, on peut parler.

  4. itteruz

    Réussir l’école du socle, publication
    moi ça m’inquiète, par contre. Je suis venu sur ce nouveau site qui annonce dans son “qui sommes-nous ?” vouloir explorer le “lien intime et nécessaire entre pédagogie et lutte sociale”. Ce postulat me parle – je suis instit, et dans ma pratique j’ai vite été convaincu qu’il ne peut y avoir de pédagogie agissante qu’inscrite dans une réflexion et une action politiques, Je n’ai certes pas lu ce livre, mais j’ai surfé et j’ai lu les interviews des auteurs sur internet : il me semble clair qu’ils ont une réflexion et une pratique exclusivement pédagogiques, totalement dénuées de perspective politique (par “perspective politique”, je ne parle évidemment pas de quelconques perspectives électorales dont je me contrefous). Par ailleurs, ils manquent même cruellement de perspective sur l’ensemble de la scolarité : ce sont des profs de collège qui cherchent tous les moyens volontaristes pour favoriser l’interdisciplinarité. Qu’il soit clair que dans les écoles maternelles et élémentaires, soit pendant 8 ans de scolarité des élèves, l’interdisciplinarité est la règle. Donc les auteurs, profs de collège, se saisissent du socle commun pour cela, très bien. Mais ceci n’est pas du tout l’esprit du socle commun, et dans le primaire au contraire il menace l’interdisciplinarité et les compétences transversales. Le socle commun, c’est le contrôle, c’est l’évaluation uniformisée, c’est le fichage. On peut toujours dans le pire système social construire des niches, détourner les outils de coercition ; par contre on ne peut pas prétendre que les outils de coercition sont des outils d’émancipation – la possibilité de leur détournement ne change pas leur nature et , conséquemment, ne renverse pas les rapports de domination.
    En fait, sur ce site, plutôt que des pratiques qui reviennent à “construire des niches” de résistance, d’autonomie, je désire trouver trace de pratiques qui “ouvrent des brèches” – ça me parait plus prometteur.
    Sans esprit polémique, mais pour des débats de fond. Salutations.

    • Jean-Pierre Fournier

      Réussir l’école du socle, publication
      Merci de ta réponse. Tu as raison de dire l’avance du premier degré (même si la juxtaposition l’emporte souvent sur l’interdisciplinarité là aussi).
      Je comprends moins quand tu parles de fichage à propos du Socle : toute évaluation peut être conçue comme du fichage… ou comme une photo momentanée, qu’y a-t-il là de particulier ?
      Sur la méthode, je pense qu’il est préférable de savoir où en est que d’être “bon” ou “mauvais”. Je précise que contrairement aux défenseurs de la lettre du socle commun, ce n’est pas son état actuel, mais l’idée générale de travail sur les compétences qui me semble intéressante à travailler (pas à accepter telle quelle simplement parce que c’est une prescription, mais comme point de départ).
      Le plus intéressant dans ton message est quand tu vas plus loin avec l’opposition entre “niche” et “brèche”. Pour moi, j’y vois plutôt une articulation : un conseil coopératif, l’établissement d’une médiation entre pairs, un journal scolaire, un atelier-philo, un travail inter-classes où l’on évacue pas les questions gênantes sur l’école, le traitement des “questions vives” (religion, sexualité, actualité), l’auto-évaluation individuelle et en groupe, l’organisation par les élèves d’une sortie, … niches ou brèches ? La question mérite d’être posée, sachant que la différence risque d’être seulement dans la tête de l’enseignant en fonction de ses engagements. C’est en tout cas une question de fond.

  5. Albert Renard

    Réussir l’école du socle, publication
    Pourquoi cet amour du Socle ? Refonder, ce n’est pas bâtir sur des bases douteuses, politiquement, historiquement, pédagogiquement, et scientifiquement. D’autant que c’est de la “pure idéologie”. Il y a tellement mieux à faire, un tout autre travail à fournir sur les fondamentaux, surtout si on prône la réforme de pensée et la critique intelligente et constructive. On espérerait d’autres messages plus clairs et courageux à faire passer plutôt que ce fatras courtisan. A.R.

  6. Alkaest

    Réussir l’école du socle, publication
    S’il est ici question d’un socle commun, discutons de celui que nous souhaiterions afin que les jeunes puissent épanouir autant leur créativité que leurs capacités à vivre ensemble.
    Que ce socle soit bien plus la base d’êtres émancipés et autonomes, plutôt que de minimiser leurs connaissances dans des limites étriquées au service du libéralisme consumériste.

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