je me permets de faire de la promotion d’un livre vraiment utile pour ceux qui croient à la refondation de l’école et qui en voient ici une manifestation concrète, « réussir l’école du socle », à l’échelle d’un établissement « ordinaire ». Avec une belle préface de Nathalie Mons
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Reussir-l-ecole-du-socle-est-sorti
le livre peut être commandé à
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Reussir-l-ecole-du-socle-en-faisant-dialoguer-et-cooperer-les-disciplines
Cela montre que le socle commun et les compétences peuvent être au service de l’émancipation. Il y a une lecture réactionnaire au sens propre , mais il y a une lecture et surtout une pratique progressiste. Je suis toujours étonné que des gens qui combattent le socle et les compétences ne soient pas génés de se retrouver d’accord avec des élitistes qui défendent une école des plus traditionnelles. POur ma part, enseignant en milieu populaire, je vois combien prendre de la distance par rapport aux notes, engager les élèves à utiliser leurs compétences souvent “en sommeil”, à mobiliser des connaissances pour autre chose que de la récitation mécanique favorise leur autonomie et les aide à prendre de l’assurance. Je vois aussi que les grands mots sur la “culture de haut niveau” pour tous est souvent un discours grandiloquent mais hypocrite, et combien, oui, il faut définir des priorités dans les savoirs. Un vrai socle commun met par exemple en priorité les compétences de lecture (aucune émancipation possible sans maitrise forte de celle-ci), d’oral (savoir argumenter à l’oral, qui peut nier l’importance de cette compétence) et d’écriture (écrire pour communiquer et pour penser). ON trouve dans ce livre des manières concrètes d’y parvenir, dans un travail d’équipe qui favorise la coopération. ON est loin du pseudo-socle de Darcos-Chatel qui n’était que d’apparence, la réalité étant la méritocratie et l’élitisme.

JM Zakhartchouk, rédacteur aux Cahiers pédagogiques