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Rentrée des crasses… Revue de presse : l’école du FN et des réac-publicains

Un nouveau billet sur le blog Q2C “L’école des réac-publicain”, une petite revue de presse pour la rentrée…


Souverainisme, anti-égalitarisme et ultra-libéralisme main dans la main…

Retour de notre petite revue de presse sur l’école du FN et des réac-publicains qui, eux aussi, ont fait leur rentrée…

Le WE dernier, Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Dupont-Aignan étaient main dans la main pour défendre « l’école du mérite », sujet de l’Université d’été de Debout la France (voir notre billet). Le grand ordonnateur de ce rassemblement était Jean-Paul Brighelli. On y croisait aussi les figures de la mouvance réac-publicaine : Marc Le Bris, Charles Coutel (expert en dénonciation de « l’égalitarisme » et du « sociologisme »). L’un de ces invités, Jean-Paul Mongin avait retenu notre attention. Nous ne voulions pas croire que le « souverainisme » républicain entretenait une telle proximité avec des réseaux ultra-libéraux, d’inspiration états-unienne et puritaine tels que ceux de l’association « SOS éducation ». Quelques recherches sur le personnage nous ont confirmé qu’il s’agissait bien de lui et ont éclairé un peu le parcours de ce jeune homme…

Délégué général de SOS Éducation mais aussi éditeur de la collection « les Petits Platons », spécialisée dans la littérature philo illustrée pour la jeunesse, lui même auteur de Denys l’Aéropagite ou le nom de Dieu (pour lequel il a reçu le Grand Prix catholique de littérature) Jean-Paul Mongin, derrière un style « lisse » a quelques obsessions parmi lesquelles : « l’expérimentation idéologique des ABCD dits « de l’égalité », visant à subvertir les repères des enfants dans la construction de leur identité sexuelle » (Valeurs actuelles, Jeudi 28 Août 2014) ou encore le mariage pour tous « La remise en cause du mariage hétérosexuel attente à l’essence même de la société » (La Vie, 6 décembre 2012). Il sévit également sur “TV Libertés”, un site de vidéos très droitier (Ménard, Le Gallou, Boulevard Voltaire, etc.). Il y commente en particulier l’exposition “Le zizi sexuel” Au sein de SOS éducation dont il a pris la direction en 2013, il accompagne le lobbying de ce mouvement qui multiplie les pétitions : contre la violence scolaire, contre les grèves d’enseignants ou la «théorie du genre», pour le maintien des notes… SOS Education est aussi liée avec une kyrielle d’organisations droitières, telles que l’Institut pour la justice (contre le «laxisme judiciaire»), Contribuables associés (contre «l’oppression fiscale») ou l’Ifrap (contre l’Etat glouton). Voir l’article de Libération .

Debout la France relève les morts

Pour en rester à Debout la France, le site du mouvement de Dupont-Aignan propose un billet sur l’école et le nouveau programme d’histoire qui « marqué du sceau de la globalisation, de l’idéologie de la mémoire et de la repentance, continue la marginalisation des grandes heures de l’histoire de France et se caractérise par le partage entre des thèmes obligatoires et des thèmes facultatifs rompant avec le principe d’égalité républicaine », c’est du moins ce que nous dit Eric Anceau, Responsable du Projet de DLF et Délégué national à l’Assimilation et à la Cohésion nationale (“Louis XIV dans les programmes scolaires : pour le retour du roi” )

Souverainisme encore

Dans les universités aussi les digues cèdent et certains rêvent de regrouper les « souverainistes » (c’était aussi le propos de Michel Onfray samedi sur France Culture!) « La Cocarde étudiante », c’est le titre du nouveau syndicat étudiant souverainiste allant des Républicains au FN en passant par les militants de Debout la France qui vient de voir le jour ! (« 20% de frontistes, 20% de partisans de Dupont-Aignan, 20% de Républicains et 40 % de non-affiliés » selon les propos du président de la Cocarde étudiante Maxime Duvauchelle). Se dont semble se réjouir le Figaro et Florian Philippot qui n’a pas manqué de saluer la création du nouveau syndicat hier sur Twitter …

La rentrée scolaire du FN

Pour le FN et son Collectif Racine des « enseignants patriotes », c’est aussi la rentrée. France Info (“Comment le FN essaie de s’imposer dans la vie quotidienne”) est revenu sur la stratégie du parti de Marine Le Pen d’implantation dans la société civile avec ses 6 “collectifs” : le dernier en date, il a été crée en juin, c’est le collectif Clic (Culture, liberté et création). Entre les deux, il y a le collectif Marianne, pour les étudiants, le collectif Mer et francophonie ou encore le collectif Nouvelle écologie.. La radio souligne, à juste titre, que c’est sur la question de l’éducation que le parti avait engagé ce processus :”Le premier, c’était justement Racine, un collectif d’enseignants frontistes”

Le communiqué de rentrée du Collectif Racine offre peu d’intérêt, il est doublé du communiqué du grand chef Alain Avello “La rentrée de tous les enfumages” Extraits : “Cette rentrée 2015 annonce l’amplification du désastre frappant notre système scolaire. Elle est tout autant celle de tous les enfumages. En premier lieu, elle prélude à la mise en application de la catastrophique « réforme du collège » qui impliquera une amputation sans précédent des horaires dédiés aux fondamentaux, au profit de ces gadgets pédagogistes («accompagnement personnalisé», «enseignements pratiques interdisciplinaires»…) condamnant les élèves à apprendre toujours moins, alors que 20% d’entre eux ne maîtrisent, à l’entrée en sixième, ni la lecture, ni l’écriture, ni le calcul. … Cela suscite une inquiétude légitime quant aux contenus qui seront enseignés, à plus forte raison sous l’égide d’un ministre qui, apprenait-on, nourrit le projet de convier, dans les salles de classe, les familles d’élèves étrangers à parler leurs langues, afin que les enfants s’imprègnent, dans la joie du «vivre-ensemble», de cette «diversité»… Voilà donc la réponse que le ministre entend apporter au délitement communautariste de notre société, l’«EMC» étant à l’Ecole, ce que le site «stop-djihadisme» est au renseignement antiterroriste : un enfumage de plus, dissimulant à peine les faiblesses et les renoncements de l’Etat.”

Quand on a la prose du Collectif Racine sous les yeux, on croirait lire du Brighelli ou du Polony – à moins que ce ne soit l’inverse ?

On s’en convaincra en lisant l’aimable échange que nous propose Le Point entre Jean-Paul Brighelli et Bruno La Maire (Les Républicains).

Ce Bruno La Maire nous offre un bel exemple de figure du courant réac-publicain. Sa notice Wikipédia est explicite : ” En 2015, Bruno Le Maire réclame un code du travail de 150 pages, une allocation sociale unique, un traitement en six mois des demandes d’asile, une réforme complète de la fiscalité favorable au risque et au travail supposant, d’après lui, la suppression de l’ISF”. “En matière d’éducation, le député veut que le collège soit constitué d’un tronc commun de vingt heures par semaine dans lequel seraient enseignés mathématiques, français, histoire, langue vivante et auquel seraient adjointes des options. Il a pris la tête de la contestation du projet de réforme du collège présenté par Najat Vallaud-Belkacem au printemps 2015”.

Avec Brighelli, c’est le grand amour. On ne résiste pas à quelques citations (à mettre en perspective avec celle du Collectif Racine en cette rentrée 2015) :

“La proposition de Mme Vallaud-Belkacem de faire entrer les parents étrangers à l’école pour faire entendre à tous les élèves les inflexions des langues étrangères est une absurdité idéologique.”

“Troisième mesure, et pour en finir avec cette absurdité pédagogique qu’est le collège unique, je préconiserai volontiers une diversification des parcours dès la cinquième, pour découvrir ses talents. Cela suppose, bien entendu, que les fondamentaux soient acquis – mais c’est ce à quoi vise la réforme du primaire esquissée précédemment. Je n’ai pas peur de dire qu’un élève peut être orienté vers des voies professionnelles dès 14 ans.”

“La langue, notre langue, c’est le fond même de notre culture. Je supprimerai évidemment l’apprentissage improductif des « langues et cultures d’origine ». Il faut réaffirmer notre culture nationale afin d’y intégrer précocement tous les jeunes. ”

“C’est cela, l’élitisme républicain, contre l’égalitarisme”.

Toujours un peu plus loin dans l’indécence…

Un tweet de Renaud Camus… terrible : « Ils importent des millions d’étrangers à notre civilisation et ils se plaignent qu’à l’école « les écarts se creusent »… (2 septembre 2015)

À l’école de Soral

Le site street-press nous dévoile les dessous du système Soral. Il y est question d’école

” les époux John et Claire Bengtsson. Ces fidèles d’Alain Soral sont les animateurs de la section nîmoise d’Egalité & Réconciliation, comme ce dernier l’explique dans une vidéo. Et ils ont des projets plein la tête. A la rentrée 2014, le couple a ouvert sa propre école privée hors-contrat dans un ancien studio de danse du quartier de Saint-Césaire à Nîmes. Dans leurs salles de classe, ils revendiquent dispenser des cours à une quarantaine d’élèves de 2 à 10 ans, répartis entre maternelle et primaire. Contactée par StreetPress, Claire Bengtsson affirme que « les parents ne comprennent plus rien aux méthodes de l’Éducation nationale » et regrette « l’amoralité » de l’école. « Dès la maternelle les enfants se battent, s’insultent, sont humiliés. » Dans une autre interview, elle dénonce les « ABCD de l’égalité », ce programme du ministère de l’Education qui avait vocation à sensibiliser les enfants aux inégalités homme / femme.

Pour remédier à cela, le port d’une blouse cousue au nom de l’établissement est obligatoire dans son école de l’EHC Gardoise. Les cheveux des garçons doivent « être courts, ni teintés, ni décolorés » et les boucles d’oreilles leurs sont proscrites, tout comme « les vêtements de marque », tandis qu’ils ont interdiction formelle de « venir à l’école avec de l’argent sur eux ». Rassurez-vous, l’établissement scolaire est déclaré auprès du Rectorat de Montpellier et reçoit chaque année la visite d’un inspecteur de l’Académie. C’est en tout cas ce qu’affirment les Bengtsson. Il vous faudra débourser 2.100 euros pour inscrire votre enfant à la rentrée 2015.

http://www.midilibre.fr/2014/07/22/une-ecole-a-l-ancienne-ouvre-a-la-rentree,1028460.php

http://www.ehcgardoise.fr/2015/entretien-lehc-gardoise-journaliste-streetpress/

http://www.streetpress.com/sujet/1440775955-documents-sur-le-systeme-soral#

Pédagogie antifasciste

Pour terminer sur un notre plus optimiste, le site de l’Icem vient de mettre en ligne l’édito d’octobre 1934 de L’Éducateur prolétarien, le bulletin du mouvement Freinet. Il y est question de pédagogie et d’antifascisme

Notre position dans la lutte sociale

Octobre 1934

Nous avons publié dans notre dernier numéro la lettre par laquelle la Coopérative de l’Enseignement Laïc adhère au mouvement anti-fasciste. Malgré les réserves nées du souci de tous les participants au Congrès de ne prendre aucune décision susceptible de déplaire à un seul de nos adhérents, la motion antifasciste a été votée à l’unanimité après une longue discussion. C’est qu’en effet, si quelques camarades craignent de nous voir nous engager dans les luttes politiques au service de tel ou tel parti, il ne s’en trouve pas un pour nier que, dans les conjonctures actuelles, les éducateurs soient dans la nécessité de prendre position. Les événements ont, hélas ! apporté une justification éclatante de notre position pédagogique depuis de nombreuses années. Au moment où la Ligue Internationale pour l’Education nouvelle semblait triompher internationalement, où les pédagogues les plus connus adoptaient d’enthousiasme ses principes, nous avons hardiment dénoncé l’erreur, consciente ou non, sur laquelle elle était fondée. La toute-puissance de l’éducation, exacte dans, son essence idéale, nous a toujours paru comme une dangereuse illusion petite-bourgeoise. Nous avons prédit l’opposition qui ne pouvait aller que croissant, entre les buts libérateurs de l’éducation nouvelle et les nécessités oppressives d’un régime d’exploitation et de vol. Nous avons maintes fois précisé le raisonnement implacable qui nous menait à cet axiome : l’éducation nouvelle ne sera possible que lorsque la révolution sociale aura remplacé par une société juste le capitalisme antisocial. Qui pourrait maintenant se soustraire à l’éclatante leçon des événements historiques de ces dernières années ? Deux mondes : L’ensemble disparate des vieux états sur lequel la Ligue Internationale pour l’Education nouvelle semblait étendre irrévocablement son influence : L’un après l’autre les pays se fascisent et nous savons, hélas ! ce que cela signifie. Partout l’école recule outrageusement, matériellement, physiologiquement, intellectuellement et moralement. La misère accentuée accable chaque jour davantage les enfants ouvriers et paysans tandis qu’une réaction impitoyable remplace par les principes d’autorité les velléités libératrices des éducateurs progressistes. Mais un autre monde grandit, qui, après avoir fait sa révolution, cons­truit méthodiquement ce qui sera un jour prochain la triomphante école nouvelle prolétarienne. Les pédagogues bourgeois, et nos camarades éducateurs qui sont encore sous leur emprise idéologique, ressemblent à ces intoxiqués gros amateurs de vin et de café, qui se persuadent que ces boissons leur sont indispensables, qui en ressentent bien, de temps en temps, les effets nocifs, mais redoutent de perdre leurs illusions et leurs jouissances. Les pédagogues bourgeois nous font un raisonnement idéal prouvant que l’éducation seule pourra transformer le monde, mais quand on leur montre la nécessité de nous débarrasser au préalable des puissances mauvaises qui empêchent l’éducation, d’exercer leur action libératrice, ils tournent court, de crainte de perdre leurs illusions de tranquillité bourgeoise. Il ne s’agit pas ici de savoir si nous préférerions poursuivre méthodiquement une évolution sociale libératrice ou nous engager dans des aventures radicales. Il faut aujourd’hui regarder les réalités en face, et réagir en partant de ces réalités : Partout les pouvoirs bourgeois contrecarrent l’action évolutionniste de l’éducation. De deux choses l’une : ou bien nous abdiquons tout notre idéal et toute notre foi pour sacrifier nos buts pédagogiques à une réaction délibérément obscurantiste, ‑ ou bien nous voulons marcher de l’avant coûte que coûte, disposés à renverser les obstacles quels qu’ils soient qui s’opposent à l’épanouissement grandiose de nos rêves d’éducateurs. Fascisme ou révolution : il faut choisir. On s’étonnera peut-être que nous transposions aussi totalement en un problème social et politique tout le processus éducatif. Si l’action révolutionnaire seule importe, nous dira-t-on, pourquoi menez-vous une si active cam­pagne pour des techniques nouvelles que vous savez impuissantes à triom­pher des forces mauvaises ? Où donc puisez-vous cet enthousiasme qui fait de vous de si pratiques réalisateurs ? Quels mobiles orientent vos efforts avec une unité et une sûreté incontestables ? L’alpiniste qui part avant le jour à l’assaut d’un pic inaccessible sait bien qu’il ne parviendra pas du premier coup là où nul avant lui n’a pu toucher. Et c’est pourtant avec une sorte d’ivresse qu’il commence l’assaut : l’ascension et l’effort sont par eux-mêmes une récompense ; vaincre une difficulté est comme un besoin de l’âme saine et forte. On s’arrête sur les plateformes pour mesurer par instants le chemin parcouru ; on admire les pics nouveaux qu’on découvre à la ronde, changeants aux divers rayons du soleil ; on rebrousse chemin parfois, on hésite, on repart, heureux si nul accident grave ne vient attrister les esprits sans rabattre l’enthousiasme ni le désir de conquête. Et on rentre le soir, exténué, blessé peut-être, mais ragaillardi et fier de cette montée vers l’azur et la liberté. Nous sommes les alpinistes de l’éducation : nous avons devant nous un idéal comme but nécessaire de nos efforts. Nous avons même cette supériorité sur nos prédécesseurs et sur nombre de nos contemporains que nous connaissons avec certitude les voies qui conduisent à la conquête de cet idéal que nous savons aujourd’hui accessible. Mais nous savons aussi quels obstacles se dressent et se dresseront sur notre route et comment de hardis pionniers ont su, ailleurs, en triompher. Nous nous acheminons jusqu’au pied de ces obstacles, nous mesurons exactement nos forces, nous montrons le chemin, nous accumulons les matériaux grâce auxquels des masses d’hommes pourront un jour monter plus haut triomphalement. Ce faisant, nous connaissons la joie suprême d’éveiller des esprits, de semer un peu de vérité, de découvrir, ça et là des horizons nouveaux. Et si même nous devons momentanément rebrousser chemin, nous savons que jamais nos efforts ne seront totalement perdus. N’aurions-nous fait qu’entr’ouvrir pour les petits prolétaires la porte de la connaissance libératrice que nous aurions apporté notre pierre à l’immense effort populaire. L’essentiel n’est-il pas d’allumer des flambeaux sur ce que nous savons être la route de l’avenir ? Et si les éducateurs révolutionnaires ne tentent pas cette besogne, qui donc s’y appliquera ? La réaction, qui ne sy trompe pas, peut tenter son oeuvre obscurantiste : si nous avons donné à l’enfant le désir, le besoin de réfléchir, de penser par lui-même, de s’exprimer, d’aller de l’avant imperturbablement, notre tâche ne saurait être vaine. Car l’œuvre révolutionnaire, comme l’action antifasciste, est diverse et complexe : des impondérables que nous ne saurions, négliger y ont une importance parfois décisive. L’éducation nouvelle libératrice est un de ces impondérables : elle demande les efforts virils et permanents de tous les éducateurs d’avant-garde. On nous avait dit jusqu’à ce jour : l’éducation peut tout. Quand vous avez constaté tout ce que cette formule contenait de duplicité, vous avez été entraînés vers son contraire : l’éducation ne peut rien. Et nous avons assisté à ce spectacle navrant d’éducateurs militants qui allaient inciter ouvriers et paysans à se lever virilement et qui tenaient courbés sous leur autorité despotique ceux dont ils attendent demain l’effort libérateur. La vérité est entre ces deux extrêmes : ni totalement encourageante comment pourrait-elle l’être parmi les heures que nous vivons ? ‑ ni désespérante pourtant. Ce qui nous paraît du moins incontestable c’est que, s’il y a des ouvriers qui, dans leur besogne quotidienne, peuvent et doivent faire quelque chose pour l’émancipation prolétarienne, ce sont bien les instituteurs qui ont cet insigne honneur. Le temps n’est plus où la révolution était exclusivement un sujet à harangues et à discours. La gestation du monde, nouveau demande un effort cohérent et inlassable de tous les travailleurs conscients. C’est aujourd’hui à même notre tâche et notre vie que nous devons accomplir notre besogne révolutionnaire. Qu’on se rassure pourtant : nous ne préconiserons pas ici la propagande révolutionnaire, mais la recherche constante de la vérité pédagogique et sociale. Des modes nouveaux de penser et d’agir secouent actuellement le vieux monde. L’école nouvelle prolétarienne doit en porter en tous lieux le ferment. Nous nous appliquerons dans de prochains articles à montrer comment nos techniques nouvelles sont susceptibles d’aider considérablement, à la ville et à la campagne, au renouveau révolutionnaire que des poings vigoureux dressent face à un régime désormais condamné.

C. FREINET.

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