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Réemploi et la titularisation sans condition de tous les précaires de l’Éducation Nationale

Communiqué de la Fédération SUD éducation qui fait suite à la journée de mobilisations du 5 juin

Mobilisation syndicale de la fédération SUD éducation pour le réemploi et la titularisation sans condition de tous les précaires de l’Éducation Nationale

Il y a un an jour pour jour, le ministre de l’Éducation Nationale, Vincent Peillon, recevait la fédération SUD éducation lors d’une audience d’installation pour exposer ses premiers projets et écouter nos revendications. A cette occasion, il nous assurait qu’une de ses priorités était l’amélioration de la situation des nombreux des précaires de l’Éducation Nationale. Un an et une longue procédure de concertation pour la loi dite de refondation après, où en sommes nous ?
Derrière les discours qui prétendent « refonder l’école », en ce qui concerne l’emploi, les chiffres sont sans équivoque : plus de 170 000 agents non-titulaires travaillent au sein de l’Éducation nationale, ce qui en fait, de loin, le premier employeur de précaires.

Depuis la rentrée, les derniers projets ministériels ne se privent pas pour autant de créer de nouveaux précaires : recrutement de 500 assistant-e-s de prévention et de sécurité, de 18 000 Emplois d’Avenir Professeur (contrats aidés) sur les 3 prochaines années , recrutement d’enseignant-e-s contractuel-le-s à temps partiel après les concours exceptionnels de juin 2013, recrutement de nombreux personnels administratifs et agents en statuts précaires (emplois aidés ou autres) par l’Éducation nationale ou par les collectivité territoriales dans les écoles , collèges et lycées…

SUD éducation dénonce les conditions d’exercice et de rémunération de ces personnels, conditions qui ne cessent de se dégrader, le plus souvent en dépit du code du travail (L’éducation nationale a essuyé ces dernières années plus d’un millier de condamnations aux prud’hommes!).

SUD éducation ne peut se contenter de l’actuelle loi Sauvadet du 12 mars 2012 prétendant résorber la précarité. Cette loi exclut de fait la plupart des contractuel-le-s de l’Éducation nationale : assistant-e-s d’éducation, auxiliaires de vie scolaire, assistant-e-s pédagogiques… Cette loi ne concerne en réalité que 17 % de ces non-titulaires et seulement ceux et celles en poste au 31 mars 2011 !

Toute cette précarité fragilise le service public d’éducation, toute cette précarité doit cesser !Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme de l’emploi dans la Fonction Publique (Article 3 de la loi N°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires).
Le mercredi 5 juin 2013, la Fédération SUD éducation a appelé tous les collègues non-titulaires, titulaires, enseignant-e-s, non enseignant-e-s à se mobiliser collectivement et à se rassembler devant les rectorats de toutes les académies de France. Dans une vingtaine de départements ou académies, des rassemblements ont eu lieu, parfois intersyndicaux, regroupant précaires et titulaires. Des délégations ont été ou seront reçues pour évoquer auprès des recteurs les conditions de travail alarmantes des personnels non-titulaires, peser sur les renouvellements de ces dernier-e-s en continuant à demander leur titularisation puisque leurs postes correspondent à des besoins pérennes.

Nous porterons ces revendications et le témoignage des mobilisations locales au ministère où nous serons reçus le jeudi 20 juin. Notre fédération est déterminée à continuer la lutte contre cette précarisation inacceptable et appelle tous les personnels à faire de même.

Arrêt du recrutement de précaires ! À travail égal, salaire égal et statut égal ! Titularisation !

1 Comment

  1. Jacob

    Réemploi et la titularisation sans condition de tous les précaires de l’Éducation Nationale
    Bonjour,

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    > je me présente. Je suis contractuel à l’éducation nationale depuis 2003. J’ai connu comme un bon nombre de collègues, les paies en retard, les contrats qui s’arrêtent juste avant les vacances… Pour éviter ces désagréments, je me présente au concours ; concours qui me semblent injustes à cause de mon expérience de cette année. L’année dernière, j’ai préparé le concours CAPLP interne. J’ai obtenu 15,5/20 au RAEP. Je suis allée à l’oral à Besançon, mais mon 10/20 ne m’a pas permis d’être reçue au concours. (Je n’ai pas fait de formation IUFM).

    > Au mois de septembre 2012, je n’ai pas eu de poste dans l’académie de Bordeaux, malgré une admissibilité au compteur (et 11 contrats signés durant l’année scolaire 2011-2012). Je veux me représenter. Comme je suis au chômage, je demande un entretien à l’inspecteur qui s’occupe de ma discipline. Nous travaillons ensemble. Je vais à Bordeaux à mes frais. L’inspecteur est très content du travail, car je n’avais pas l’esprit à cela car un mois plus tôt j’avais perdu mon bébé…

    >

    > Mais surprise de taille, mon dossier amélioré ne vaut cette année que 10,5/20 = recalée. Et pour couronner le tout je ne peux pas m’inscrire au réservé

    > (je n’ai toujours pas reçu de papier officiel du rectorat de Bordeaux qui m’indique que je ne suis pas éligible malgré mes demandes.)

    > Je ne comprends pas cette situation.

    >

    > Un autre point qui me révolte, est l’inégalité entre les candidats. Certaines académies proposent des préparations et d’autres pas.

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    >

    > Mais, certaines situations sont encore plus difficiles. Ma grande soeur, cette année est admissible au Capes interne et au réservé en anglais. Mais un événement est arrivé. On lui a annoncé qu’elle a un cancer. Au ministère, on lui a dit que les dates des oraux ne peuvent seulement être modifiées que pour les handicapés et les femmes enceintes… Habitant dans l’Aisne, elle se rend à Montpellier, pour passer à l’oral. La veille, on lui annonce qu’elle doit se présenter à 6h40 du matin. Épuisée par une semaine d’examens médicaux, elle n’a pas pu finir sa présentation. D’un caractère fort, elle retourne à Montpellier deux semaines plus tard pour passer le réservé : son passage est prévu à 7 h20. Hélas, elle a échoué. Peut-on admettre ce résultat? Moi pas. Je pense que le ministère aurait pu lui aménager ces horaires. Comme elle le dit “je n’irai plus faire le guignol à Montpellier!!!” J’ai dépensé plus de 400 euros pour rien!!!

    >

    > Je ne vous raconte pas son état d’esprit. J’ai du mal à lui remonter le moral…

    >

    > Mais une seule chose joue en sa faveur, elle est en CDI. Que font les contractuels malades? comment peuvent-ils vivre correctement?

    >

    > Et à la rentrée prochaine à quelle sauce va-t-on nous CONSOMMER? Il serait temps que les choses changent? De qui se moque-t-on? Des CONTRACTUELS?

    > Les contractuels sont usés physiquement, mais le moral est vraiment au plus bas. Au bout de 10 ans, il est de plus en plus difficile d’attendre un “éventuel” appel du rectorat pour une hypothétique affectation (fin aout). Comment pouvons-nous avoir des projets, quand notre carrière professionnelle, malgré un bac +5 et pour mon cas un bac +8 dans peu de temps, ne décolle pas, et même régresse? Et l’HUMAIN?

    >

    > Où sont les PROMESSES?

    >

    > Merci pour votre écoute.

    >

    > témoignage de la rage d’une contractuel

    >

    >

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