Questions de classe(s)
Lire, écrire… lutter
Acteurs de l’éducation : parents, travailleurs, chercheurs, issus de différents horizons associatifs, pédagogiques, syndicaux, etc., nous pensons que la question scolaire est une question politique.
Notre pari est de proposer un espace alternatif et sans esprit de concurrence au service de tous ceux et celles qui luttent pour changer la société et son école.
« Questions de classe(s) », c’est d’abord un site où chacun peut informer, débattre, populariser ses luttes, mutualiser ses pratiques et ses réflexions.
« Questions de classe(s) », c’est aussi l’expression d’une démarche collective de mise en commun des points de vue sur l’institution scolaire et plus largement l’éducation, au travers de contributions collectives ou individuelles.
Groupes, associations, syndicats, mouvements pédagogiques, collectifs de luttes ou individus ont besoin de lieux de convergence et de débat. Partant de ce constat, « Questions de classe(s) » se veut un site internet coopératif autour des luttes sociales et des pratiques pédagogiques visant l’émancipation.
Nous pensons qu’il y a un lien intime et nécessaire entre pédagogie et lutte sociale et que les réflexions, les luttes et les pédagogies s’écrivent, se partagent.
Qui sommes-nous ?
Bravo pour l’initiative, nous avons mis votre blog en lien sur le notre et si vous le souhaitez nous vous proposons la réciprocité http://lesempecheursdenseignerenrang.over-blog.org/
Et pour vous remercier de votre esprit coopératif on vous propose notre contribution :
Contre les compétences…de la hiérarchie
Il faut dire et redire que par l’idéologie des compétences via le LPC et toutes ses grilles d’évaluations, les enseignants sont appelés à former l’Individu à être efficace et performant dans la perspectives du chacun pour soi (1), donc à terme de la guerre du tous contre tous. Dans un premier temps (anti-)sociale et économique. Dans un deuxième temps, à force d’exclure et de marginaliser…
Il n’est évidemment pas pour nous question de défendre une école rétrograde et élitiste qui à toujours savamment « distribué » les savoirs à minima à un Elève soumis pour sélectionner les enfants des milieux populaires vers les filières courtes(2).
Cette école est obsolète et inégalitaire.
Non, ce que nous défendons c’est une école par une Culture vivante, fondée sur des apprentissages coopératifs (3), sur les découvertes actives de Connaissances fondées à poser les bases du vivre ensemble, des Connaissances pour échanger et partager(4).
L’école n’a jamais respecté ces/ses principes élémentaires pour faire société, et pour cause : elle ne s’en servait que pour mieux dissimuler ses vraies finalités : classer et ranger pour la vie.
Aujourd’hui elle les abandonne purement et simplement. L’institution, et notamment la hiérarchie, n’ayant plus à se soumettre à ces principes laissés en friche par l’ensemble de la Société, il n’y a aucune raison pour qu’on ne traite pas les profs et les élèves comme une banale “ressource humaine”. L’Individu (ou Homo-economicus ) se met en totalité au service de l’Economique et ainsi soumet toute la Personne. La personne réduite à une liste de compétences monnayables sur le marché du travail ? Quelle belle réduction !
L’institution fonctionnant de manière gestionnaire et démagogique (« apprendre tout au long de la vie »…à être efficace) n’a plus aucun principe humaniste à défendre. Elle n’ a donc plus aucune raison de défendre un projet d’une grande ambition intellectuelle.
L’idéologie des compétences, qui a cet art d’avancer masquée, c’est la voie des Pouvoirs (inégaux) contre les voix de la Raison Commune (5).
C’est un changement de civilisation radical par laquelle l’individu n’a qu’une seule valeur : la concurrence et la compétition généralisée afin se mettre en valeur, Lui. Enfin qu’il croit, car la finalité ultime via la « Liberté » du Marché, c’est bien toujours le Profit (la mise en valeur) du Capital financier (6).
Parce que le management (les compétences à l’école c’est une transposition du management dans l’entreprise) n’a d’autre visée à terme que l’instrumentalisation des « compétences » de l’individu (voire du conglomérat d’individus), autant que celui ci ne se sert de l’école que dans une optique utilitariste, les rouages de la machine ne peuvent être qu’anti-démocratiques et hyper-hiérarchisés : par les parcours et évaluations individualisées pour tous il faut d’abord faire adhérer chacun à – l’esprit de – l’entreprise, ensuite empêcher toute esprit de travail coopératif qui se donnerait d’autres fins que l’aliénation à l’idéologie dominante (et ne donnons donc pas crédit à ces prétendues « équipes », en fait pilotées par le bon management), et enfin isoler les récalcitrants.
Mais ne désespérons pas (7), chacun dans notre petit coin qui devient de plus en plus petit, nous avons un antidote, une arme redoutable, et ça aussi il faut le dire et le redire : penser et agir ensemble (8).
Sud éducation Limousin propose dans cette optique de nous rencontrer, nous tous qui refusons l’école libérale et hiérarchique, pour réfléchir et résister collectivement et dès maintenant a-fin de pour-suivre la création de l’école que nous voulons.
de Sud éducation Limousin
(6) Christian Laval La nouvelle école capitaliste, La découverte 2011
(1) Angélique Del Rey A l’école des compétences, La découverte 2010
(4) Pierre Frackowiak et Philippe Mérieu L’éducation peut elle être encore au coeur d’un projet de société ? L’Aube poche 2009
(7) Christophe Hélou et Françoise Lanthéaume La souffrance des enseignants, PUF 2008
(8) Roland Gori La dignité de penser, éditions des liens qui libèrent
(3) Francis Imbert Pour une praxis pédagogique Matrice 2001
(5) Chomsky Noam et Bricmont Jean Raison contre pouvoir, le pari de Pascal éditions l’Herne
(2) Hirtt Nico Les nouveaux maîtres de l’école, Aden Bruxelles 2005
http://lesempecheursdenseignerenrang.over-blog.org/
“Another brick in the wall” ?
Bonjour,
Désolé de détonner dans le discours domiannt de votre site, mais à la lecture de votre prose, je pense à la chanson des Pink Floyd “Another brick in the wall”, où l’école apparaît comme un outil d’abrutissement et d’asservissement des gamins. C’est faire bien peu de cas des 800.000 enseignants qui, je pense, dans leur grande majorité, essaient de remplir leur rôle d’éducateur avec la volonté de faire des citoyens libres et éveillés, et non des moutons de panurge, comme vous le dites de façon assez caricaturale. Que le système éducatif français ait ses tares, et que trop souvent il soit un outil de reproduction sociale (les enfants des milieux favorisés accédant le plus souvent aux meilleures études, les enfants des classes populaires étant souvent cantonnés aux filières courtes débouchant sur des métiers correspondant à la catégorie sociale de leurs parents), nous en sommes d’accord. Même si des efforts sont faits ici ou là pour sortir de ce système de reproduction sociale, cela reste une réalité très forte. De là à présenter l’école un système conçu pour être un outil d’abrutissement et d’asservissemetn des masses populaires, c’est en en revanche une présentation caricaturale basée sur des présupposés idéologiques dogmatiques. Par ailleurs, si l’enseignement primaire et en collège est un outil d’éducation de base du citoyen, que la formation initiale, à partir de la fin de la scolarité obligatoire, contribue à former le futur travailleur et aider les jeunes à s’insérer professionnelleemnt, n’a rien de choquant. Le discours dogmatique visant à dire que le système de formation initiale n’a pas à apporter des compétences professionnelles, est tout simplement affligeant. L’opposition école/ entreprise, citoyen/ futur travailleur est tout simplement stérile. Le système de formation intiale forme des citoyens mais aussi de futurs professionnels. Enseignement général et enseignement professionnel ne sont pas antinomiques, ils se commplètent utilement.
“Another brick in the wall” ?
Dissipons le malentendu : critiquer l’école ne signifie pas la nier, ni dénier le travail qui s’y fait. C’est parce que ce travail n’aboutit pas à des résultats satisfaisants pour les enfants des classes populaires, générant insatisfaction et tensions, que ce site milite pour une autre école, plus efficace pour tous : une école de l’égalité.
Et sur ce terrain, il y a bien des débats à avoir.
Pour cibler clairement les obstacles : la structure élitiste du système scolaire, le conservatisme (heureusement pas général et le plus souvent inconscient) des pratiques, les cloisonnements entre niveaux et disciplines, la distance avec les familles populaires, – la liste est longue (pour ma part j’y ajouterais les corporatismes)…
Et finalement pour avancer.
JP Fournier
Qui sommes-nous ?
Bonsoir
Je lis avec intérêt ce message du “qui sommes – nous ” en constatant que votre bibliographie correspond, à un auteur près, aux ouvrages que j’ai lu dans l’interrogation que l’on se doit de mener sur les “compétences”. On pourrait compléter avec d’autres écrits issus d’interrogations du monde universitaire.
En réponse à ce “qui sommes nous” je me dois d’un “qui suis-je” que je peux résumer par les termes : enseignant en Primaire en fin de carrière, syndiqué et actif au PAS 38( Pour Une Alternative Syndicale) , convaincu que nous sommes dans une phase de domestication des consciences sous l’égide du néolibéralisme.
J’ai récemment communiqué un document que j’ai rédigé avec une démarche s’appuyant sur l’histoire récente. Il s’agit “Des quatre piliers de la sagesse néolibérale”
J’aurais une remarque technique à faire concernant l’enregistrement des écrits. Il faudrait je pense trouver le moyen de permettre facilement une mise en page , en dégageant les titres, les paragraphes, les changements de caractères. Cela me semble important pour “donner envie de lire”.. (mais peut être n’ai je pas , lors de l’envoi, saisi que je pouvais agir sur cela, auquel cas merci de me le préciser et peut être alors de mieux le préciser)
Bien amicalement et merci pour ce lieu de rspiration
Christian Kresay
Qui sommes-nous ?
Bonjour,
En fait le truc qui bloque tout le monde c’est que pour changer de paragraphe (aller à la ligne) il faut appuyer non pas 1 fois mais deux fois sur le retour charriot… Si on ne le fait pas tout le texte reste collé…
Pour les intertitres il y a deux possibilités : mettre en gras ou bien la fonction intertitre (la petite icône en haut à gauche de la barre d’outils) mais effectivement, il faut connaître… nous réfléchissons à la manière d’ajouter ces explications sur la page de publication mais le risque est de trop alourdir les consignes…
Greg
Qui sommes-nous ?
Où en est la vie lycéenne?
Les grandes manifestations lycéennes de 1991, 1995, 1998 ont amené les gouvernements successifs à créer dans les établissements scolaires des instances de régulation, de concertation, de proposition: les conseils de la vie lycéenne. Leurs élus devraient être consultés sur l’organisation des études et du temps scolaire, le travail personnel, le soutien, l’hygiène et la sécurité, les activités sportives, culturelles et périscolaires. Mais, la réalité est toute autre. En effet, bien souvent, les candidats sont rares et ne sont pas forcément les plus représentatifs. Et pourtant, il est essentiel de s’interroger sur la place des élèves dans les établissements. Présents partout, mais trés minoritaires dans les conseils d’administration, les commissions permanentes, les conseils de discipline, absents des conseils pédagogiques récemment crées pour mettre en place la réforme des lycées et même dans la commission chargée justement de relancer la vie lycéenne.
Comment répondre à ce désarroi et à la montée grandissante des inégalités sociales? Les réponses apportées par l’école , même si elles sont encourageantes, restent encore insuffisantes. 140000 sorties sans qualification chaque année. Les questions qui intéressent les lycéens dépassent largement les missions dévolues à la vie lycéenne.: l’égalité entre les filières, la gestion de l’hétérogénéité et surtout l’orientation. Ils demandent davantage de justice sociale, des droits réels et non des informations sur des instances encore trop largement monopolisées par les “héritiers” et dans lesquelles ils peinent à trouver leur place.
Qui sommes-nous ?
Le numéro 53 (janvier 2014) de
Spirale – Revue de recherches en éducation
est disponible.
Voir la présentation
http://spirale-edu-revue.fr/spip.php?article1168
Nouvelles conditions d’abonnement
pour les institutions, les enseignants et les étudiants
Spirale – Revue de Recherches en Éducation
Université Charles de Gaulle – Lille 3
Département des Sciences de l’Education
BP 149
59653 Villeneuve d’Ascq Cedex
http://spirale-edu-revue.fr/
Qui sommes-nous ?
Bonjour,
l’ASMIE, association de solidarité avec les mineurs isolés étrangers vous invite à une soirée de soutien aux jeunes et à l’association le jeudi 16 mars 2017 à la Petite Rockette, 125 rue du chemin vert , métro Père Lachaise.
Au menu: un repas végétarien à prix libre, présentation de l’association, prise de paroles, discussions, rencontres…
Ces jeunes n’ayant que peu le droit d’aller à l’école, nous cherchons à rencontrer des profs, à aller dans des classes, etc… Alors venez nous rencontrer!!! 🙂
nous avons un blog:
https://asmieblog.wordpress.com/
qui vous permettra d’en savoir plus sur qui nous sommes et ce que nous faisons…
A très bientôt 🙂
Lutin Latulu
Je me permets de porter à votre connaissance la mise en ligne d’un site destiné à enseigner autrement la lecture au CP : Lutin Latulu. Il propose une méthode de lecture complète, gratuite et entièrement téléchargeable, un ensemble de ressources pour le CP ainsi qu’un pack de polices cursives destinées à l’enseignement de l’écriture.
Professeur des écoles aujourd’hui retraité, j’ai enseigné à tous les niveaux de la scolarité primaire, mais ai passé la plupart de sa carrière professionnelle en CP, classe que j’ai toujours particulièrement affectionné. J’ai aussi été plusieurs années en École d’Application comme IMF puis directeur. Militant pédagogique ( CRILJ et AFL), je suis aussi titulaire d’un DEA de Sciences de l’Éducation. Auteur pour l’édition scolaire, j’ai participé à la rédaction d’une trentaine d’ouvrages, en particulier chez Nathan. Passionné d’informatique, je continue à développer des logiciels éducatifs.
Voici ce qu’on pourrait appeler, si la formule ne faisait pas si crépusculaire, une sorte de testament pédagogique :
https://www.lutin-latulu.fr
Vous me feriez un grand honneur en y faisant une courte (et pourquoi pas longue) visite et si le projet vous semble digne d’intérêt, m’aider à le faire connaître.