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Nouvelle Kroniks Robinson : Faire de la politique là où elle se défait

Faire de la politique là où elle se défait (S. Thierry)

Nous vivons l’ère de toutes les désillusions électorales et politiques; à quoi bon disent tous les passants. Ce qui semble aujourd’hui interdit est même de penser que quelque chose pourrait être meilleur.

Et voici que ceux qui ont le plus pour se plaindre, ceux qui savent mieux que quiconque ce qui ne va pas, ce qui se défait, ce qui se détruit , sont aujourd’hui les premiers à se retrancher, à se diminuer, à se faire oublier.

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Nous voudrions faire de la politique là où elle se défait: dans la rue, dans le vivre ensemble, au travail , au chômage, dans les transports , pendant l’éducation des enfants, durant les loisirs, et l’absence de loisirs.

Nous voudrions faire de la politique là où on nous dit qu’il n’y en a plus, ou u’il n’y en a qu’une , là où on nous dit qu’il n’y a pas le choix, là où on nous dit de « circuler, y’a rien à voir ».

Nous voudrions faire de la politique pour chaque enfant, pour qu’il ait une place, une parole, pour qu’il soit membre ici et maintenant d’une société qui l’accueille. Nous voudrions faire de la politique dans la politique de la ville, dans la politique sociale, dans la politique de l’enfance… là où elle fait clairement défaut!

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Nous voudrions reconquérir la possibilité de penser la vie sociale, le travail, la Cité, la rue et le travail. Nous voudrions reprendre et partager les responsabilités.

A Robinson, nous étendons nos tapis, avec politique, nous faisons nos tartines, avec de la politique , nous jouons avec de la politique, nous dessinons et créons avec la politique dans la tête et dans nos actes.

Il y a bien longtemps, Freinet avait voulu donner une autre image de la politique. Il apportait une exigence de cohérence entre les idées et les actes de la vie de tous les jours. Pour lui la politique c’était ici et maintenant avec les plus petits, là où il est dit qu’il n’y en a pas.

Sinon, il n’y a nulle part de politique, il n’y a que du pouvoir. C’est précisément là où elle se défait, là où elle fait défaut, qu’il faut en faire.

Et tout s’enchaîne:

Voici que nous faisons de l’éducation là où elle se défait, là où il n’y en a plus, là où il n’y en a plus projet, dans les friches et terrains vagues de nos vies modernes.

Et voici que nous faisons du social, là où il n’y en a plus, là même où on dit que le social n’est pas possible.

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