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Les vacances approchent…

Les vacances approchent, et pour beaucoup d’élèves du second degré ont de fait commencé (établissements fermés) ou s’amorcent déjà entre les murs. C’est le second temps de notre mode de vie qui s’annonce, un second temps car du fait de son ampleur (entre un quart et un tiers de l’année, à chacun de pinailler sur le calcul) c’est différent de la pause vacances des autres salariés, même si, cumul des RTT et temps partiels aidant, beaucoup essayent de suivre pour être au maximum avec les enfants.

Il ne s’agit pas de se battre la coulpe, ni de prêter le flanc à la mesquinerie de ceux qui ne voient des avantages qu’à leur niveau social ou plus bas, se refusant à lever la tête vers les privilèges autrement considérables des puissants. Ce sont rarement chez les plus pauvres qu’on voit ces jalousies anti-profs, bien plutôt du côté du petit commerçant qui n’évoque pas ses indélicatesses fiscales ou de gens qui n’échangeraient pas leurs salaires contre les nôtres, même avec les vacances !

Mais quand même, « c’est spécial » : sur les listes militantes ou pédagogiques, où l’on a souvent l’impression que la planète est en feu, tout se calme : plus d’urgence, plus de polémiques cinglantes ou de réponses à la réponse.

Cette particularité isole des autres salariés, même quand ils ne nous la reprochent pas, et des catégories les plus pauvres où les enfants vont en vacances au square le plus proche. Pourquoi nous en culpabiliser ? C’est bien la bourgeoisie française -l’historien de l’éducation C. Lelièvre le rappelait récemment-, qui, adossée à des rêveries aristocratiques et à des réalités paysannes, a inventé ces longues vacances d’été, puis, plus tard, des séjours enneigées. C’est bien la France du tourisme – patrons et salariés confondus – qui tire bénéfice de ces transhumances embouteillées.

Alors, doucement les reproches.

N’empêche que ça n’a ni queue ni tête, ni du point de vue des enfants, ni de l’égalité, ni des combats essentiels : logement, papiers, précarité, santé au travail, respect des salariés.

0 Comments

  1. Bernard Collot

    Les vacances approchent…
    “Vive les vacances, à bas les pénitences, les cahiers au feu… les maîtres au milieu”
    Très très vieille ritournelle scandée le dernier jour… une fois la grille franchie.

  2. Valérie Guiffrey

    Les vacances approchent…
    Ah ! Bon
    C’est pas la maîtresse qui est au milieu ?

    Une autre version plus agitée :

    vive les vacances
    au diable les pénitences
    mettons l’école en feu
    et les profs
    dans le milieu

    • Anonyme

      Les vacances approchent…
      Autrefois (!) les maîtresses c’était plutôt pour les petits, les maîtres, eux, c’était pour le sérieux :-((( (si tu continue, je t’envoie chez le maître !)
      Votre version est effectivement encore plus claire !
      Le sujet lancé par Jean-Pierre est une mine (tiens, par exemple, les 3 ou 4 semaines où beaucoup de salariés arrivent laminés, c’est pour qu’ils se reposent et soient à nouveau rentables à la rentrée au boulot !)… mais trop tard : c’est les vacances !

  3. alphonse

    Les vacances approchent…
    Vendredi soir à peine le temps de dire au revoir aux collègues et de boire un petit coup, certains partent ce soir (les locations)…
    Nos vies sont tellement mieux que les vôtres, ailleurs et pas ici, plus tard et pas maintenant…
    je me suis retrouvé seul avec mon élevage de têtards… (je sais on n’a pas le droit, mais c’est pas moi, c’est Matéo qui les avait apportés) et je suis allé les relâcher dans une mare … bonne vacances …

  4. Bernard Collot

    Les vacances approchent…
    vacances : fin momentanée et très provisoire du travail.
    “Le mot latin populaire “tripalium” désignait un instrument d’immobilisation (et éventuellement de torture) à trois pieux. On appelle encore “travail” un appareil servant à immobiliser les chevaux rétifs pour les ferrer ou les soigner. Le mot “travail” désignait autrefois l’état d’une personne qui souffre (ce sens est toujours utilisé en obstétrique). Il a été étendu ensuite aux occupations nécessitant des efforts pénibles, celles des “hommes de peine”, puis à toutes les activités de production.’
    ou encore :
    “De l’ancien français travail (« tourment, souffrance ») (XIIe siècle), du bas latin (VIe siècle) tripálĭus du latin tripálĭum (« instrument de torture à trois poutres »).”‘

    OUF !!!

  5. Valérie Guiffrey

    Les vacances approchent…
    Ouah ! Quel programme Bernard ! Comme tu dis ouf !

    Oui je sais les maîtres c’est sérieux,
    les maîtresses c’est pour le gardiennage !
    (Mais moi c’est Athéna tu ne pourras pas me traîner chez le maître encore moins me faire faire du gardiennage, :-)))

    Les vacances, le temps, la liberté,
    sujet de jalousie envers les enseignants
    pour les artistes c’est encore pire, tous ont l’impression qu’ils sont en vacances permanentes, alors que pour beaucoup ils n’en prennent jamais obsédés par leur Oeuvre.
    Une réflexion (Alors Monsieur toujours en vacances) que j’ai vécue petite de la part d’un instituteur sûrement jaloux lui aussi.

    • Bernard Collot

      Les vacances approchent…
      Cqfd ! Celles et ceux qui gagnent leur vie en faisant quelque chose avec passion et en prenant du plaisir ne travaillent pas !
      Cela ne va pas être facile après ça de défendre… “la pédagogie du travail” !
      Une autre définition… en physique : Le travail d’une force est l’énergie fournie par cette force lorsque son point d’application se déplace (l’objet subissant la force se déplace ou se déforme) !
      Allez ! cogitez tous bien sur la plage !

  6. Valérie Guiffrey

    Les vacances approchent…
    Oui j’ai vite compris ce genre de subtilités
    par la suite sur les fiches de renseignements pour l’école
    Profession du père : Peintre en bâtiment et tout est devenu plus simple !

    cogitez, plage
    Admirez la ligne d’horizon ainsi le regard va loin, l’esprit avec !

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