Mardi 20 juin 2023 , simultanément à l’annonce de la dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre (SLT), qui sera présentée en conseil des ministres ce mercredi 21 juin, une série de 14 interpellations d’écologistes, d’après la police (18 d’après SLT) ont eu lieu dans toute la France. Le 5 juin 2023 une vague d’arrestation avait déjà eu lieu dans plusieurs villes et villages, suite à une action réalisé par ce mouvement contre le cimentier Lafarge. La procédure de dissolution avait été enclenché par l’Etat Machiniste suite à la gigantesque manifestation de St Solines en mars de cette année Les 17 et 18 juin 2023 à eu lieu en France la plus grande manifestation contre le Lyon Turin (Reportage en ligne Vendredi) 23 juin) organisée par la conjonction de 11 organisations associatives, syndicales et politiques, dont Les Soulèvements de la Terre. Suite à cette annonce Les soulèvements de la Terre déclare que cette dissolution a été « réclamée directement au chef de l’Etat par l’agro-industrie et la FNSEA …Essayer de faire taire Les Soulèvements de la Terre est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s’inquiéter de la température ». Une pétition en ligne contre la dissolution a déjà réuni 80.000 signatures Ainsi devant l’urgence de la catastrophe climatique et environnementale, qui à déjà des conséquences sociales dramatiques et des effets meurtriers, engendrés entre autres par des industriels comme Lafarge (sans compter leur complicité avec DAESH) , l’Etat français dénonce, arrête et enferme ceux qui s’opposent à cette tyrannie de la cupidité, plutôt que de prendre des mesures à la hauteur des enjeux réelles ou de contraindre et d’arrêter les pratiques mortifères des industriels de l’agroalimentaire, du Big Pharma, du BTP, de l’énergie, de la pétrochimie, du nucléaire, de la micro-électronique du complexe militaro-industriel etc… La dérive autoritaire et policière du pouvoir Macroniste continue sa pente, malgré les alertes répétées de l’ONU. Devant la barbarie du néo-libéralisme et sa violence d’Etat, Les Soulèvement de la Terre ( qui est le nom du rassemblement d’innombrables organisations) ne font qu’appliquer une action politique de légitime défense du peuple des humains, comme l’ont fait déjà depuis des siècles les peuples racines Face à la tartufferie et aux impuissances des partis de la gauche, le retour de la stratégie des sabots, du braconnage de l’appareil nécropolitique (1) productiviste, est la voie de l’espérance. L’appel à un soulèvement populaire généralisé pour la défense du vivant est bien la cause politique majeure et vitale pour les années à venir. Si nos frères humains d’Afrique et d’Orient meurent par milliers dans les mers qu’ils traversent, s’ils sont déportés dans des camps par millions, dans l’indifférence et l’impuissance généralisée, ne doutons pas que ce traitement sera un jour appliqué à tous ceux qui s’opposeront à la domination totale du nécro-libéralisme. Les Soulèvements de la Terre, sont une nouvelle traduction politique concrète, poétique, active, festive, de la demande de radicalité qui courait dans la société depuis des années et qui semble prendre corps aujourd’hui dans la jeunesse et dans l’ensemble des forces sociales et politiques qui portent l’espoir d’une société plus plus juste et plus humaine . C’est bien pour cette raison que cette alternative politique est la forme la plus dangereuse pour le pouvoir macronien, européen et mondial. Mais l’histoire nous a démontré que l’on ne peut pas dissoudre un mouvement social et politique, qui défend le vivant et l’humanité et s’étend maintenant sur tous les continents. Que l’on ne peut le faire taire, momentanément qu’en instaurant un régime totalitaire. (1) Achille Mbembe
Les Soulèvements de la terre : on ne dissout pas un mouvement social et politique qui défend le vivant
