Le ministre Blanquer l’a dit ce 22 mai : « Nous savons que plus de la moitié des élèves auront une réponse positive dès aujourd’hui (…), ce soir à 18 heures ». Il semble content. Pourtant, comme l’écrit le même jour le magazine Challenges, cela signifie que « 400.000
Mais le stress lié à ce tri déguisé ne s’arrête pas là. Car il n’y a pas que des réponses « oui » ou « non » aux vœux des candidats, il y a aussi « en attente », c’est-à-dire en attente de désistements éventuels de candidats mieux placés qui, admis ailleurs, libèreraient la place. Représentons nous le candidat ou la candidate qui a eu la chance de recevoir, ce 22 mai, par exemple, sur ses dix vœux, trois « non », un « oui » (celui annoncé par le ministre …) et donc six « en attente » ; le vœu qui a reçu un « oui » est celui qui l’intéressait le moins (rappelons que les vœux n’étaient pas classés par ordre de préférence), et ses vœux préférés sont « en attente ». Cruel dilemme : accepter tout de suite le vœu qui a eu « oui » et être « tranquille » pour réviser son bac et aller s’inscrire … mais dans une formation qui ne l’enthousiasme pas, ou « maintenir » ses vœux préférés, avec la possibilité qu’ils n’obtiennent au final qu’une réponse négative ? Pour ceux et celles qui choisiront de « maintenir », comme Parcoursup fonctionne « en continu », la même question se reposera à chaque nouvelle proposition d’affectation, en fonction des désistements, jusqu’au 21 septembre. Et la décision de cet alea jacta est façon Blanquer devra être prise dans un délai très bref, d’une semaine pour la première étape à 24 heures pour les dernières, du 21 aout au 21 septembre. Au milieu de tout ça, ils et elles auront passé les épreuves du bac …
Ah, un bel été, vraiment !