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LE 7 MARS ON ARRÊTE TOUT ET ON RÉFLÉCHIT !

Cela fera bientôt un trimestre que le gouvernement essaye de nous vendre une réforme prétendument de justice et de progrès. Les macronistes étant ce qu’ils et elles sont, les mots qui sortent de leurs bouches sont vides, et évidemment à comprendre à l’inverse de ce qu’ils et elles voudraient nous laisser entendre. Réforme de régression, de violente injustice, et de brutalisation pure, c’est un acquis de la lutte en cours : plus personne ne croit un seul de leurs « éléments de langage », et leur projet est bien compris. Les médias et les éditocrates ont beau continuer à tenter de nous la faire à la « pédagogie », tout le monde comprend bien qu’il n’y a là qu’un mépris démesuré, qui achève de se retourner contre eux et elles. Les crétins qui n’ont manifestement rien compris au projet gouvernemental et à la colère de la rue, c’est eux et elles. L’avantage de la situation est nôtre à tel point que chaque argument nouveau, chaque tentative de nous faire porter la moindre responsabilité négative, se retourne immédiatement contre leur locuteur. Et quand Macron appelle les syndicats à ne pas bloquer le pays, on comprend bien évidemment que c’est là le chemin qu’il nous indique pour finir de lui faire remballer son projet, et de gagner potentiellement bien davantage.

Travailler plus, plus longtemps ?

L’objet de leur politique est toujours le même : finir de détruire les services publics, en organiser la vente à la découpe au privé, tout en usant et précarisant les travailleurs et les travailleuses, quitte à les faire mourir au travail. On le voit avec le projet de réforme des retraites en cours, dont la seule raison réelle tient à leur volonté de continuer à baisser la «  dépense publique  », c’est-à-dire le financement des services publics et de la sécurité sociale, et à renvoyer les retraites vers la capitalisation.
On le voit aussi avec les propositions du ministre pour son «  pacte  » lorsqu’il parle de «  revalorisation  », alors qu’il ne s’agit rien de moins que de nous faire travailler plus. Mais Pap Ndiaye est un bon macroniste, et les mots, depuis qu’il a quitté sa chaire, ont perdu là aussi tout leur sens. On s’étonne quand même  : est-ce qu’ils sont réellement en train d’essayer de faire passer pour une innovation le paiement des heures de travail supplémentaires ?
Et pendant ce temps, il supprime des postes partout (suppression de 1500 postes prévue pour 2023 dont 1167 pour le 1er degré), continue d’exploiter à outrance les AESH et les AED, maintient une politique de financement du privé par l’argent public qui renforce les logiques de classe, entend démolir les lycées
professionnels et faire de leurs élèves de la chair à patron, etc.
La politique de destruction du service public d’éducation est en cours, et le dernier rapport de la cour des comptes appelant à accroître le nombre de contractuels à former sur le tas donne un aperçu assez solide de l’avenir qu’ils
envisagent pour l’institution, à l’image de la destruction de La poste.

Socialisme ou barbarie

Cela fera bientôt 6 ans que Macron et ses affidé·es attaquent nos droits, détruisent nos services publics, organisent le déficit de la Sécurité sociale (et 40 ans au moins avant eux et elles déjà). C’est la guerre aux précaires et aux travailleurs et travailleuses qui est en cours, menée par une bourgeoisie bien décidée à se gaver le plus possible, quitte à en faire crever la planète. C’est la destruction de tous les ressorts sociaux mis en place pour faire en sorte que chacun et chacune puisse vivre, même a minima.
En un sens, ça nous donne à voir tout ce qui fait défaut, et tout ce que nous avons à construire pour faire de notre société un lieu d’accueil, d’égalité et de liberté. En travaillant moins, en partageant les richesses entre toutes et tous, en mettant en place partout des institutions politiques autogérées seules à même de décider de notre avenir commun, loin des errements d’une république où 72 % de la population peut être contre un projet de réforme, où 93  % des travailleurs et des travailleuses peuvent le rejeter, et où les parlementaires et le gouvernement peuvent prétendre s’asseoir dessus pour le faire passer quand même (en s’estimant héroïques qui plus est).
Alors que les multinationales font des profits records et conservent le soutien des institutions et des gouvernements capitalistes pour continuer à détruire la planète, que quelques-uns se gobergent de leur fortune qui gonfle sur le dos des précaires et des pauvres, auxquels il est demandé de ne pas faire de vagues, de ne pas faire de bruit, et en se sentant coupable s’il vous plaît, il est temps aujourd’hui de mettre un coup d’arrêt à cette fuite en avant.
Le capitalisme est une roue folle qui court dans la pente et écrase tout sur son passage. À nous de la briser pour arrêter sa course, et pour partager les richesses au mieux, pour toutes et tous, entre toutes et tous, par toutes et tous, pour notre bien et celui de la planète.
Gagner la bataille des retraites aujourd’hui est une première étape en ce sens, et elle commence par le blocage de l’économie le 7 mars. A nous de vouloir plus encore, pour construire un monde vivable et respirable pour toutes et tous.

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE, EN AG ET DANS LA RUE
LE 7 ET LE 8 MARS

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