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La précarité tue

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Vendredi, un étudiant s’est immolé par le feu devant le bâtiment du Crous de Lyon. Il a laissé une lettre pour expliquer son geste, dans laquelle il est question d’un monde sans horizon où la survie et la précarité deviennent la règle. Comment ignorer que le capitalisme nous entraîne dans une logique de guerre, de destruction des liens sociaux, des individus et de la planète ?
D’après le ministère de l’Éducation nationale, 58 enseignant.es ont mis fin à leurs jours au cours de l’année 2018-2019. 11 autres suicides ont été recensés depuis la rentrée, dont celui de Christine Renon, directrice d’école à Pantin, qui a dénoncé dans une lettre des conditions de travail devenues insupportables.
Le mouvement de grève pour les retraites à partir du 5 décembre peut aussi être le moyen de stopper la folie néolibérale.

La précarité tue :
communiqué de Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes

Ce vendredi 8 novembre en début d’après-midi, un camarade de
Solidaires étudiant-e-s Lyon a tenté de s’immoler par le feu devant le bâtiment du CROUS à Lyon.
Par cet acte désespéré et politique, il a voulu alerter sur ses conditions précaires d’étudiant redoublant, privé de bourse, dans un système universitaire toujours plus libéralisé. Ce constat, Solidaires Étudiant-e-s le partage. Les études coûtent chaque année plus cher aux étudiant-e-s et nous sommes nombreuses-eux à partager ces conditions intenables. Les moyens déployés pour les étudiant-e-s sont dérisoires par rapports aux besoins et au coût de la vie : que ce soit le nombre et le montant des bourses, le prix des logements, leur trop faible nombre et leur insalubrité dans les CROUS, la restauration universitaire trop chère et sous-dimensionnée, l’inexistence d’un service de santé…
Poursuivre des études dans un système concurrentiel, imposant une sélection permanente, crée des situations de stress et de surmenage dont souffrent 60% des étudiant-e-s d’après le dernier rapport de l’Observatoire de la Vie Etudiante. A cela, ajoutons que la moitié des étudiant-e-s doit cumuler les études et un travail salarié pour survivre.
Ce sont les enfants des classes populaires et d’une partie des classes moyennes qui subissent ce système et cette précarité, ce qui a évidemment un impact sur leurs études. Cette précarité existe également pour la jeunesse non scolarisée et pour une partie croissante de la population. Elle est inacceptable, encore plus dans un pays aussi riche que le nôtre.
Solidaires Etudiant-e-s et l’Union syndicale Solidaires appellent nationalement à des rassemblements sur les lieux d’études, devant les CROUS le mardi 12 novembre. À défaut d’antenne du CROUS, nous appelons à des rassemblements devant les préfectures et sous-préfectures.
Nous vous invitons à vous rapprocher des syndicats Solidaires Etudiant-e-s pour les informations des rassemblements dans votre ville ou à vous référer à la liste mise à jour sur nos différents réseaux sociaux.
A Lyon, nous vous invitons à 10h, au 59 rue de la Madeleine, siège social du Crous Lyon Saint-Etienne, lieu où notre camarade a commis cet acte politique, pour nous retrouver ensemble, rester soudé-e-s, créer des solidarités et pour lutter contre ces conditions de vie déplorables.
Toutes les organisations qui luttent contre la précarisation de la vie étudiante ou dans le monde du travail, qui se battent pour une autre répartition des richesses sont les bienvenues.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux, et pour reprendre les mots de notre camarade : “Vive l’autogestion, vive le socialisme, vive la sécu”
Plus que jamais, continuons la lutte !
Aix-Marseille : Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes

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