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La Fête de l’ADEP 2013 – A quoi sert l’école ?

A l’occasion de sa 3ème Fête, l’ADEP a eu la chance d’avoir un Philippe Meirieu en grande forme pour tenter de répondre à la question: “A quoi sert l’école ?”

Les finalités de l’école en 7 points
1. Un moyen de rompre avec la famille. Ouverture. Éducation à la liberté
L’école doit être un lieu de séparation d’avec la famille, où on réalise une ouverture vers la citoyenneté.
L’école permet parfois à l’enfant de réfuter ou confronter ce que disent les parents, car elle éduque à la liberté.
Par contre, l’école se doit, via les enseignants, de respecter la famille, et ne pas la dénigrer (respect mutuel des deux côtés : école et famille)
2. Un lieu de rencontre avec l’altérité. D’où l’importance de favoriser la mixité sociale à l’école
L’école propose une richesse extraordinaire et fondamentale : la mixité. On peut se rencontrer à l’école, parce qu’on ne se serait pas rencontré autrement, la vie ne nous aurait sans doute pas rapprochés.
3. Un lieu d’accès au langage et à la pensée. Permettre à l’enfant de passer de la pulsion à la
réflexion.
C’est le rôle de l’école de proposer la réflexion. Philippe Meirieu donne pour exemple : “il n’est pas interdit d’avoir envie de tuer quelqu’un, mais il est interdit de le faire”, tout être normal peut avoir des pulsions, et il est important de pouvoir les mettre en mots et les raisonner. C’est un des rôles de l’école.
4. Un lieu d’accès à la culture. (culture nécessaire pour accéder à la pensée)
Modifier l’idée que le plaisir ne passe que par le corps et que l’intellect est source de souffrance. L’acte de comprendre demande 1 effort et génère du plaisir ( l’école permet d’accéder à une jouissance intellectuelle )
L’école serait un lieu d’accès à la culture avant les savoirs. Le savoir n’est pas un savoir marchand, il ne s’agit pas de pratiquer une “pédagogie bancaire”, et il convient de dénoncer les parcours de sélection.
5. Construction du collectif. le vrai vivre ensemble c’est FAIRE ENSEMBLE. Servir le collectif en se
développant soi même.
La pédagogie se doit d’être radicalement coopérative, et pas seulement collaborative.
6. Développer l’autonomie par la pédagogie du choix. Permettre aux enfants de faire des choix
réversibles pour apprendre à choisir. Travailler l’analyse des choix c’est avoir 1 retour réflexif sur ce que je fais.
Pouvoir choisir, c’est pouvoir construire son autonomie. A cet égard, il est regrettable de constater que les élèves sont très peu mis en situation de choisir, et d’autant moins que leur parcours scolaire est régulier et sans problème… le tout dans une école qui prétend à son autonomie!
7. Former des citoyens. Être capable de lever les yeux de son intérêt personnel + de l’immédiateté
pour oeuvrer pour le bien commun.
Un citoyen est quelqu’un capable de penser le bien commun, et le bien commun se construit dès l’école, il nécessite de la méthode, et une vraie formation professionnelle. Le cadre de l’école doit être pacifié et commun, donc structurant pour les enfants.
Tous les petits évènements scolaires vécus entrent dans notre histoire, et, permettre de les vivre, c’est créer un cadre commun de référence.
Ces finalités de l’école impliquent une vraie formation professionnelle initiale et continue des enseignants.
Plus d’info ici: http://www.adeppr.org/pages/la-fete-de-l-adep/fete-de-l-adep-2013/

1 Comment

  1. Albert Renard

    La Fête de l’ADEP 2013 – A quoi sert l’école ?
    Tout le monde sait à quoi sert l’école surtout celle de cette République. Sûrement pas à la réalisation des pieux idéaux de ce catéchisme, énoncé par celui qui est LA pédagogie, l’École et sa Bibliothèque à lui tout seul et qui a bloqué le débat à son profit depuis un trop long moment – ce qui en termes de coopération et de collaboration est un comble. Visiblement, ce saint homme ne s’est pas converti à un peu de modestie et de partage, histoire par exemple d’impulser à son niveau (de mandarin) autre chose que du prêche. II fait partie de ceux qui profitent de la situation en tenant un propos religieux, mais non-crédible en raison de son double-fond. Les clercs tiennent bon les manettes néo-libérales! D’autres essaient de changer et de faire avancer, non de bavarder – ici sous la forme du cours magistral – interminablement. On croyait cette triste époque révolue, apparemment, il n’en est rien.

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