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L’invention d’un collectif

L’invention d’un collectif est toujours un moment intéressant, avec ses premiers cris, ses premiers mots… sa première lettre d’amour. Cet éditorial est donc une lettre d’amour, d’une certaine façon. Amour de la pédagogie, amour de la lutte pour une émancipation des enfants-élèves, amour pour ce collectif qui est en train de naître et de s’ouvrir déjà. La lutte pour l’émancipation est jeune, renouvelée en permanence, tout comme la pédagogie puisqu’elles visent toutes deux à renouveler les pratiques, à changer la relation au monde, au savoir, à l’autre. Et ce malgré les attaques innombrables essuyées depuis des années. Certains mouvements se sont peut-être un peu endormis, imaginant les salles de classe comme des refuges de la pédagogie, abandonnant la lutte très politiques que constitue une école émancipatrice. Réveillons-nous pendant qu’il est encore temps, jetons nos forces dans la batailles pour un monde meilleur, plus démocratique, plus complexe…
Ce collectif qui vient de naître, cela doit être le vôtre et cela doit être un lieu de parole. Parce qu’on ne dit pas assez les enjeux de l’école. Parce qu’on les réduit à des questions techniques, ou à des caricatures simplistes. Parce que nous pensons qu’il faut dire les luttes, leur donner la parole et les mettre en mots. Les luttes de chaque jour contre la soumission et la fausse évidence, les luttes heureuses qui se jouent chaque matin dans les classes pour faire advenir le bonheur du partage entre élèves, de l’accès à l’humanité et à sa culture. Mais aussi les luttes collectives pour une école plus juste et plus démocratique, contre la diminution des moyens, pour une approche plus large des questions éducatives. Initiateurs de ce site et de cette démarche, nous nous sommes rencontrés un samedi à Paris, venus pour certains de bien loin. Premiers contacts, à peine un tour de table et pour finir des rires et les premières complicités. Beaucoup de café. Quelques gênes aussi parfois, parce que nous n’avons pas tous la même histoire politique. Mais nous avons en commun il me semble d’oser faire un pas de côté en sortant momentanément de nos structures associatives, syndicales ou professionnelles pour inventer autre chose qui créerait des passerelles, qui proposerait d’ouvrir les portes et les fenêtres. Nous prenons le risque de rencontrer des personnes qui ne sont pas tout à fait “des nôtres”.
C’est ce risque et ce bonheur que nous allons tenter de partager.

Accompagnez-nous! Donnez-nous des nouvelles de vous. Nous saurons alors mieux qui nous sommes.

François Méroth, pour le collectif d’animation

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