L’École des réac-publicains (La pédagogie noire du FN et des néoconservateurs)
A lire sur Fondation Besnard
En mars 2014, le FN remporte les élections municipales à Mantes-la-Ville (à cause des divisions des listes de gauche), dans les Yvelines, où l’auteur est enseignant dans un collège. C’est donc la réalité de la présence de l’extrême droite qui impose, stimule et explique cet essai.
Le livre est composé de deux grands chapitres (au total 153 p.). Le premier expose les origines et les analyses des différents courants de droite et le second donne des résumés et des citations des attaques, virulentes et, parfois, à la limite du ridicule, contre l’enseignement actuel et, bien entendu, contre une partie des enseignants. Et il faut souligner que parmi les calomniateurs et les calomniatrices, il existe de nombreux professeurs, depuis les écoles jusqu’aux universités.
Viennent, ensuite, une brève ouverture sur une voie émancipatrice (35 p.) et de courtes notices sur les personnes et les groupes réac-publicains (49 p.).
Apparemment, il s’agit d’une présentation quasi exhaustive des différentes positions
qui critiquent, dénigrent, insultent les principales options de l’enseignement et des
programmes du ministère de l’Éducation nationale. Et ces critiques s’appuient sur des propositions éducatives, dont la majorité propose des changements de fond en comble, voire en finir avec l’éducation hors du foyer.
En réalité, en dépit des outrances et au-delà des attaques contre des personnes, à commencer par la – première femme en France à être – ministre de l’Éducation1, c’est la société française actuelle qui est en cause, même si les analyses directes ou indirectes sont, à mon avis, assez superficielles.
Dans ce torrent de vociférations, je vois une grande unanimité et simultanément des axes hétérogènes.
Il existe une union entre des intégristes catholiques et musulmans comme Christine Boutin et Farida Belghoul ; des proches du Medef comme Charles Beigbeder, François Bayrou et Jean-Pierre Chevènement (ces deux derniers ex ministres de
l’Éducation nationale) : des membres et des personnes très proches du Front national comme Valérie Laupies, Jean-Claude Martinez, Robert Ménard ; des intellectuels virevoltants : Régis Debray, Alain Finkielkraut, Jacques Julliard et Michel Onfray ; des opportunistes en quête de succès (et d’argent) Jean-Paul Brighelli, Dimitri Casali.
Le socle qui réunit ces personnages est la conviction creuse, le postulat fallacieux que les individus les plus intelligents dans un domaine, voire les plus connus, seraient investi d’une autorité morale, d’un devoir social de protection de valeurs supposées indispensables pour tous les citoyens d’un pays, d’un continent, etc.
Or si je prends le cas de Marie Curie, deux fois prix Nobel de chimie…
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l_ecole_des_reac-publicains_la_pedagogie_noire_du_fn_et_des_neoconservateurs.pdf
Grégory Chambat L’École des réac-publicains (La pédagogie noire du FN et
des néoconservateurs), collection N’Autre école n° 7, Libertalia, Paris, 2016, 262p, 10 euros.
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La recension de notre ami Frank Mintz sur le dernier titre de la collection N’Autre école chez Libertalia de notre ami Grégory Chambat L’École des réac-publicains.