Cet ouvrage fait suite à un important cycle de rencontres, temps artistiques, expositions, débats et projections intitulé « L’art en difficultés » organisé entre 2004 et 2006 au Couvent des Récollets à Paris.
Aujourd’hui, Cassandre/Horschamp le réédite, avec maintes difficultés, pour ouvrir la possibilité de partager à plus grande échelle l’exploration de ces pratiques, tentatives, initiatives dans les champs des hôpitaux, avec les sans-abris, dans les prisons. Ces projets sont semés d’embuches, et cachés, inconnus, comme les personnes à qui ils s’adressent. Avec Les hors-champs de l’art, Cassandre/Horschamp tente de donner une visibilité à ces combats quotidiens, et d’en inspirer d’autre.
Un souscription est ouverte pour nous aider à réunir les fonds nécessaires à cette réédition.
Extrait de l’introduction
Le travail d’équipe que nous menons depuis 1995 autour des relations entre les pratiques de l’art et les questions posées par la société contemporaine, nous a permis de faire se croiser différents parcours qui peuvent souvent demeurer parallèles. Et de tenter de les appréhender dans une vue d’ensemble, par rapport à une vision du monde et de son avenir.
Nous le faisons à notre mesure, hors de toute confusion ; dans le but, certes ambitieux, d’approfondir et d’élargir le regard que nos contemporains portent sur ce que l’on appelle « art ». Ce lieu symbolique mystérieux, presque impossible à définir, où semblent être portées jusqu’à nous des valeurs profondes et archaïques, essentielles à l’humanité.
C’est une démarche singulière, qui étonne parfois tant elle fait se rencontrer de domaines, d’équipes et de personnes qui évoluent la plupart du temps dans un champ et un milieu précis, délimité.
L’idée n’est évidemment pas d’inventer un « syncrétisme » artificiel, ni de tout mélanger dans tous les sens. Non.
Dans une période de notre histoire où une pensée utilitariste envahit les esprits de façon très inquiétante, une période où l’on considère de moins en moins la vraie fonction sociale de l’art – et, de façon générale, de tout ce qui appartient à la sphère du symbolique -, l’idée est d’en mettre en lumière un usage qui ne le cantonne ni au divertissement ni à une production de type commercial.
Il faut donc repartir des fondamentaux. Et revenir aux sources d’une pratique originellement collective, qui – comme dans d’autres domaines – à une forte tendance historique à s’individualiser, à se professionnaliser, à se « spécialiser » de façon excessive, et à ne plus nous offrir que deux possibilités : la production d’un côté, la consommation de l’autre.
Plus d’informations et souscriptions ici : http://www.horschamp.org/spip.php?rubrique249