Journal sonore de la Biennale de l’éducation nouvelle #3 – Antiracisme et chants de lutte
Troisième journée de la Biennale de l’éducation nouvelle : journée dense ( avec quatre temps d’ateliers ou débats puis une soirée animée) et fatigante, mais qui fut éclairé par des moments vivifiants !
Arthur Serret · Journal sonore de Q2C à la Biennale de l’éducation nouvelle #3 – Antiracisme et chants de lutte
Un atelier (sur la petite cinquantaine) portait sur les « discriminations raciales ». Il devait avoir lieu hier, mais petit problème d’organisation : les personnes chargées de l’animer ne sont pas venues et nous avons donc débattu de manière « autogérée » des questions d’antiracisme. Mise à part deux militant.es peu sensibles à ces questions, nous avons pu commencer à échanger sur nos doutes, nos interrogations (souvent en tant que blanc.hes) et nos pistes pédagogiques, notamment pour outiller nos élèves contre le racisme qu’ils/elles vivaient. Enjeux autour des représentations (notamment en littérature), enquête « de conscientisation », histoire de l’immigration à partir de l’histoire locale…
« S’appuyer sur les démarches de l’éducation nouvelle pour construire des objets politiques pour tenter d’élaborer une pensée critique à partir des questions de l’antiracisme. »
Finalement, l’atelier a eu lieu aujourd’hui avec Soraya (d’Approches Cultures et Territoires) et Michel (du GFEN Provence). ACT et le GFEN travaillent ensemble à Marseille, notamment en milieu scolaire sur les questions d’antiracisme. Il et elle entendent à « s’appuyer sur les démarches de l’éducation nouvelle pour construire des objets politiques pour tenter d’élaborer une pensée critique à partir des questions de l’antiracisme » afin de « décolonis[er] le monde, les esprits, les espaces et les mouvements pédagogiques » !
« Décolonis[er] le monde, les esprits, les espaces et les mouvements pédagogiques. »
Il et elle nous ont proposé notamment de réfléchir à partir du projet-vidéo Les Zégaux qui rassemblent des témoignages d’adolescent.es victimes de discrimination. Nous invitant à penser nos pratiques pédagogiques avec la pensée de Franz Fanon, Aimé Césaire ou Édouard Glissant, le duo a apporté un petit vent de fraîcheur sur le campus du CERIA. Si l’on doit chercher comme le proposait Bernard Charlot lors de l’ouverture de la Biennale, « une pédagogie contemporaine », je suis convaincu que c’est du côté de Marseille qu’il faut aller.
On a fini la journée par des chansons révolutionnaires qui rappellent que l’éducation nouvelle est et restera politique et dans le camp de l’émancipation !
Ça va bien à #BIEN22 pic.twitter.com/8KtTPBgybS
— Mathieu Billière (@mathieubil) October 31, 2022
