Un communiqué de la CGT qui fait vraiment plaisir en ces temps de démagogie xénophobe officielle :
Alors que le débat sur l’immigration débute aujourd’hui à l’assemblée nationale et que les migrants, demandeurs d’asile, sans-papiers sont stigmatisés et désignés comme des boucs-émissaires, 150 travailleuses et travailleurs sans-papiers ont entamé, depuis le 1er octobre, une grève illimitée et coordonnée avec le soutien de toute leur organisation syndicale, la CGT.
Ils réclament tout simplement l’application des textes constitutionnels : l’égalité des droits, l’égalité de traitement sur le marché du travail.
Leur combat, c’est le combat de tous les travailleurs contre le dumping social, pour la dignité !
Les régulariser, c’est tirer les conditions de travail de tout le monde vers le haut !
En 4 jours de grève, avec le soutien de toute la CGT, des organisations territoriales et professionnelles, 11 premières victoires ont été arrachées : 11 employeurs (KFC, Léon de Bruxelles, Proman, Targett, Job Center, Haudecoeur, Campanile, Sukiyaki, Le Flandrin, UGC, Polipro) ont délivré ou délivreront, ce jour, les documents nécessaires à la régularisation.
Les conditions de travail ont été, à chaque fois améliorées, dans les protocoles de fin de conflit signés par les représentants syndicaux et les délégués des piquets.
Les dossiers ont été réceptionnés dans les préfectures.
Contre la casse des services publics et pour l’accueil des usagers étrangers dans les préfectures, la CGT appelle ses militants à participer aux rassemblements unitaires et associatifs (Cimade, RESF, LDH, GISTI, etc.) le 9 octobre, à 15 heures, devant les Préfectures de Bobigny, Nanterre et Créteil.
Aujourd’hui, 2 employeurs continuent à résister à la pression de la grève : la crêperie « La Terrasse de Pomone », au jardin des Tuileries (Paris 1er), et l’entreprise de travail temporaire Cervus (7-9 place Place Jean Zay à Levallois-Perret – 92).
Ce n’est pas un hasard car, dans ce conflit, ces deux entreprises incarnent parfaitement la délinquance patronale ; proposant des contrats de travail au terme imprécis (Pomone), organisant l’exploitation de travailleurs sans-papiers et agressant nos militants et la CGT (Cervus) !
Nous ne lâcherons rien contre ces patrons voyous ! La CGT revendique la régularisation automatique des travailleurs sans-papiers sur simple preuve de la relation de travail et le droit du travail pour les demandeurs d’asile !
Montreuil, le 7 octobre 2019